COMMENT LE JAPON M’A RENDUE NATURISTE !

      17 commentaires sur COMMENT LE JAPON M’A RENDUE NATURISTE !

Ah bah oui.
En me permettant de vous envoyer sur les monts venteux pendant plus d’un an sans un seul billet, il fallait bien au moins un bon titre putaclic pour vous faire revenir sur ce blog poussiéreux.
Les techniques de communication sur le web ont évolué, je m’adapte, que voulez-vous.

Bref, vous allez être déçus, je ne suis pas plus naturiste que Geneviève De Fontenay (Quoique… Après tout, on ne sait pas tout.)
Même si c’est vrai que depuis 2016, je me mets régulièrement à poil en public, mais je reviendrai plus en détails sur ce point plus bas.
(Et non, je ne suis pas devenue stripteaseuse non plus. Tu lis et tu arrêtes de m’interrompre, merci.)

Donc déjà un an que je n’ai pas blogué.

Je ne vais pas vous refaire en détails mes vœux de nouvelle année, car pour être honnête, ils ressembleraient ligne pour ligne à ce que je vous ai écrit l’an dernier.
Croyez en vos rêves, faites vous des listes de choses à accomplir, de la plus insignifiantes à la plus démesurée, et réalisez ce que vous pouvez sur le chemin. Et à la fin de l’année, malgré toutes les galères que vous avez eues, malgré les possibles maladies, les déceptions, le climat politique de plus en plus MERDIQUE (et franchement, le mot est faible), hé bien c’est ce que vous avez accompli que vous retiendrez. Et c’est aussi ça qui donnera à votre vie cette petite saveur spéciale qui la rend digne d’être vécue.
Moi c’est comme ça que je fonctionne. J’oublie tout ce qui ne va pas dans ma vie (et malgré les apparences, la liste est longue) en m’offrant tout ce que je peux m’offrir en expériences et en défis.
Et ça me rend triste quand je vois des gens qui rêvent en voyant la vie des autres sans oser.
Donc je recycle ma vieille rengaine, 2017 est vôtre, OSEZ FAIRE CE QUE VOUS VOULEZ.

Aussi, cela fait un an déjà que je suis retournée au Japon.
Et ça a été une année bien chargée.

Honnêtement, je ne saurais vous dire si ça a été une bonne année ou non. A la fin de l’année, j’avais tendance à dire que ça avait été une année de merde bien comme il faut, mais je crois que c’est surtout le climat anxiogène actuel du monde qui me donne ce ressenti.
D’un point de vue personnel, ça n’a pas toujours été une année confortable psychologiquement, mais je pense encore une fois en avoir bien profité, et avoir beaucoup avancé dans mes projets et mon travail sur moi-même.

Beaucoup m’ont demandé pendant l’année qu’est-ce que ça me faisait de retourner au Japon après deux ans et demi d’absence. Je vais en profiter pour vous faire un peu le point là-dessus.

J’ai déçu pas mal de personnes avec cette réponse, mais je dois avouer que ça ne m’a pas bouleversée plus que ça en fait.
J’ai été contente de retrouver certaines choses, d’autres me gavent toujours autant, et voilà. Je pense que j’y ai vécu trop longtemps et en ai été absente trop peu de temps pour vivre une véritable nostalgie. D’autant plus que j’y étais revenue 3 semaines en 2014 donc la coupure n’a pas été aussi nette que ça.

Donc non, je n’ai pas eu cette émotion qui vous prend aux tripes que beaucoup ont cru que j’aurais, j’ai juste eu l’impression d’être revenue à la maison après des vacances. 
Certaines choses ont changé, pas mal de mes adresses préférées n’existent plus, mais pas dans des proportions assez importantes pour que je me sente perdue.

Par contre, mon rapport avec le Japon en lui-même a lui beaucoup changé, et donc mon état d’esprit au quotidien aussi. Je pense ne plus du tout avoir la même vie que celle que je menais il y a 3 ans, et je ne vis plus du tout le même Japon qu’à l’époque. Et je pense que c’est pour le mieux.
Certains vont peut-être trouver ça triste, mais je n’ai plus cette passion du Japon, il ne me fait plus vibrer.
Ne vous méprenez pas, ça ne veut pas du tout dire que je n’aime plus le Japon, je l’aime toujours et je l’aimerai toujours. Il représente une partie bien trop énorme de ma vie pour devenir insignifiant un jour.
Mais il ne me passionne plus. Je ne lis plus beaucoup de littérature japonaise, je ne regarde plus trop de films japonais, je ne regarde plus de drama, niveau musique je n’ai aucune idée de ce qui passe à la radio… Et surtout, je ne cherche plus du tout à avoir des amis Japonais, à vivre à la Japonaise, ou à vouloir rester dans ce pays à n’importe quel prix.
Et c’est ce qui fait toute la différence.

Déjà, je ne serais pas revenue si ce n’était pas les conditions dans lesquelles je suis aujourd’hui. Je travaille seule, à mon compte, sans être obligée d’aller à l’entreprise. C’est un mode de vie très isolé et faut vraiment se sortir les doigts du cul faire des efforts pour arriver à se créer une vie sociale mais c’est aussi une liberté qui n’a pas de prix. Je ne me coltine plus les rush hour, les open space, les horaires fixes et compagnie.
Je vais à l’entreprise une fois par semaine pour un meeting d’une heure et point barre. Et même si j’aime bien cette entreprise, je suis heureuse comme ça et je n’ai pas envie d’y retourner.
A côté, j’ai mes loisirs et des projets qui m’appartiennent et m’épanouissent autant que possible.
Je ne serais plus capable d’accepter un job de merde, pour une paye de merde, avec des conditions de merde, juste pour avoir un visa comme je l’ai fait entre 2011 et 2012.
Je ne regrette pas de l’avoir fait plus jeune car c’était une étape à passer, et que ça a fait de moi qui je suis aujourd’hui. Mais je sais aussi ce que ça coûte psychologiquement à côté et que ça peut juste vous dégoûter de ce pays (ou de n’importe quel pays d’ailleurs).
Avant, parce que j’avais envie de m’intégrer, parce que je voulais améliorer mon Japonais, et parce que j’étais passionnée, je voulais avoir un entourage exclusivement Japonais.
Aujourd’hui, en toute honnêteté, ça me passe complètement au dessus. Je m’en fiche. J’ai toujours quelques amis Japonais, j’en rencontre aussi via mes loisirs, mais je ne cherche plus à tout prix à créer de liens. Ils se créent naturellement, ou non. Et soyons honnête, bien souvent c’est non.
Résultat, je n’ai plus toutes les déconvenues que j’ai pu vivre avant, et les fameux « Oh oui, il faut trop qu’on se revoit !!! » et ne jamais revoir la personne malgré moult invitations.

Aussi, je dois avouer que vivre en Australie m’a énormément changée. Retrouver un mode de vie occidental m’a redonné le goût des rencontres spontanées.
Peut-être par lassitude, je joue de moins en moins le jeu des conversations codifiées des Japonais et leurs figures imposées qu’on retrouve à chaque fois :
「どこから来たんですか?」« D’où est-ce que tu viens ? »,   「ええ、日本語うまいですね!」« Oooh, que tu parles bien le Japonais. », 「日本の何が好きですか?」 « Mais qu’est-ce que tu aimes au Japon ? » , 「日本料理が好きですか」 « Tu aimes la cuisine japonaise ? » et j’en passe…
Ca fait dix ans que j’ai cette conversation en boucle à chaque rencontre, que je réponds les mêmes choses et que j’obtiens exactement les mêmes réponses à la virgule près.
Je ne jette pas la pierre aux Japonais, cela fait partie de leur culture de communication que d’approcher l’autre avec ces questions neutres qui reviennent à chaque PUTAIN DE fois.
Et les premières années, quand on ne parle pas très bien la langue, quand on cherche à rencontrer de nouvelles personnes, quand on ne sait pas trop quoi dire pour ne pas faire de faux pas, ces conversations formatées sont rassurantes.
Mais au bout de dix ans, elles sont devenues –en ce qui me concerne- gonflantes.
Alors j’ai tendance à ne plus faire d’efforts pour entretenir ces conversations bateaux quasi obligatoires et les Japonais avec qui j’arrive à tisser des liens ont soit vécu longtemps à l’étranger, soit sont un peu perchés et sortent des cases.

Ces quelques détails ont changé ma vie, en mieux.

Je ne vis pas à la Japonaise, mon entourage n’est pas exclusivement Japonais, le Japon ne me fait plus rêver comme avant.
Et paradoxalement, j’en profite plus qu’avant.
J’ai plus de temps pour moi et je n’ai plus une paye qui m’enterre sous le seuil de pauvreté.

Alors je voyage. Rien qu’en 2016, je suis allée à Hokkaido, pour la première fois à Okinawa et à Kyushu, et plusieurs fois dans le Kansai.
Je sors beaucoup plus qu’avant dans certains quartiers ou jardins pour y faire de la photo, je tente de nouvelle expériences culturelles (comme une soirée épique au théâtre Nô… Il faut que je vous en parle un jour, j’ai failli en faire pipi dans ma culotte), parfois au musée (et me transforme en Samurai au passage).

image1 (2)Que trépasse si je faiblis !

Donc paradoxalement, le Japon ne me fait plus vibrer, mais j’en profite beaucoup plus qu’avant. Je ne me mets aucune pression pour y rester à tout prix, pour avoir des amis Japonais, un mari Japonais (mon discours depuis 2012 et mes blogs sur le petit ami japonais n’a pas changé, je passe mon tour sur ce point et je vous les laisse) et « devenir Japonaise ».
J’en profite et j’apprends à redécouvrir le Japon en tant que pays d’accueil, sans me dire que je veux y rester, sans me déraciner… Et c’est la formule qui marche le mieux pour moi aujourd’hui.

Qu’est-ce qui a changé d’autre ?

– Je suis devenue une Roppongi-Girl.

Quelle horreur. Sachez que le moi du passé me jette actuellement une grosse pierre bien aiguisée en me jugeant, les sourcils froncés.

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Roppongi, le quartier que je déteste le plus par excellence. Le quartier glauque où quasi à chaque fois que j’y vais, je vois des mecs complètement bourrés se foutre sur la gueule, le quartier qui te rappelle la France avec son harcèlement de rue de merde, le quartier dégueulasse des rabatteurs qui te tirent sur le bras vers son boui-boui louche en te disant « Hey Baby ! Come in my bar !», le quartier qui sent le graillon avec ses Kebab tous les 2 mètres et le vendeur qui te crie inlassablement à chaque passage « No Kebab, No life !  No Kebab, No Life !».
Gros, j’ai rien contre les kebabs mais là il est minuit, j’ai mis mes habits de lumière pour faire ma belle sur le dancefloor, j’ai moyen envie de m’enfiler un Kebab au risque de baptiser ma nouvelle robe H&M de mayonnaise et avoir l’haleine qui pue l’oignon jusqu’au matin. Merci de ta compréhension.

C’est aussi, à d’autres heures de la journée, le quartier des boutiques de luxe et des restaurants hors de prix, mais ce n’est pas spécialement mon délire donc ça ne rattrape pas forcément les choses à mes yeux.

Bref, je n’aime tellement pas ce quartier qu’en ayant vécu 5 ans au Japon avant, j’avais dû y aller environ 2 ou 3 fois à tout casser. Dont deux fois sous la contrainte.
Et maintenant, j’y vais presque toutes les semaines. Pardon à tout ceux que j’ai déçu, je comprends… *se flagelle*
Pourquoi un tel revirement ? Parce que vivre avec des Colombiens en Australie a changé ma vie et que je me suis mise en tête d’apprendre la salsa et la bachata en 2016. Que c’est devenue ma passion et que les seuls endroits sympas où je peux aller danser toute la nuit sur un air latino, bah c’est Roppongi.
Alors je me maudis à chaque fois que je traverse ce triste quartier et qu’on me tire sur le bras, qu’on me fait un commentaire dégueulasse ou que je slalome entre deux âmes perdues qui font connaissance à coups de poings… Jusqu’à ce que je passe la porte d’entrée et que les rythmes endiablés d’Amérique Latine m’accueillent en me disant que finalement, ça valait la peine de faire la traversée des Enfers.

Donc oui, depuis que je suis revenue à Tokyo, la danse latine a pris une place immense dans ma vie. C’est pas très Japonais me direz-vous, mais c’est fort épanouissant et vu comme je suis mordue, ça ne risque pas de s’arranger.

  • Je me fous régulièrement à poil en public

Nous y voilà.
Je sais bien que c’est ce que vous attendiez de savoir depuis le début, bande de dégoûtants ! Pardon, la réalité est clairement moins croustillantes que le titre.
Mais habituez-vous, la vie est souvent comme ça. 

Bref, comme ceux qui me lisent depuis longtemps le savent, je suis la personne la plus complexée du monde.

En 2017, j’en suis toujours là, je hais mon corps. 

Expliquez-moi comment on apprend à s’aimer, parce que moi je commence à perdre espoir. Je ne pige pas quel est le secret de l’acceptation de soi (et pourtant j’en ai fait des trucs) et je ne sais toujours pas me regarder dans une glace sans éprouver un profond dégoût.
De ce fait, j’ai bien du mal à me déshabiller, voyez-vous.

L’Australie m’a réconciliée – un peu – avec le maillot de bain. Cela faisait plus de dix ans que j’évitais un maximum de me mettre en maillot pour me baigner. Au point que sur les 15 dernières années, je peux vous citer précisément les deux fois où je me suis mise en maillot en public sur une plage.
En Australie, même si j’ai été loin d’en profiter autant qu’une personne qui n’a pas ce problème, j’ai bravé le regard des autres avec mon deux pièces sur la plage quelques fois.
Les premières fois n’ont pas été faciles (surtout sur Bondi Beach où tout le monde semble être choisi sur casting…), mais j’ai fini par me faire violence.

Voyez qu’avec ce niveau, j’étais loin de pouvoir profiter d’un des plus grands avantages de la culture japonaise : les onsens.
Hé oui. Depuis la première fois où j’ai foutu les pieds au Japon en 2003, je n’avais jamais baqué mon cul dans les célèbres sources d’eau chaude qui font la fierté du pays du soleil levant.
Je me suis toujours cachée derrière l’excuse du « Je suis tatouée, je peux pas »pour éviter ce supplice.(Alors que concrètement, en cherchant, il y a des onsens où ça passe… Et il y a aussi les auberges avec bain privé, mais ça j’avais pas les moyens, ce qui est un autre problème) 

Mais ça m’a toujours titillé.
C’est que tout le monde a l’air d’adorer ça. Et que ça fait partie des « must-do » au Japon.
Imaginez l’effarement des gens quand je leur sors qu’après plus de 10 ans de Japon, je n’ai jamais essayé.

Et puis, comme je suis la douce @_Alicedelice_ sur Twitter ou Instagram, ambassadrice officielle des Sento (bains publics japonais) et de loin la personne la plus passionnée par les bains que je connaisse, ma curiosité n’a fait que s’amplifier.
Surtout qu’en partie grâce à son influence, la communauté française au Japon fréquente de plus en plus les bains publics et en vantent les mérites.
Donc j’ai commencé à me dire que j’avais envie d’essayer. Mais diantre, se foutre à poil en public quoi…
Résultat, les premières fois où des amies m’ont invitée à aller au sento, je me suis toujours défilée.
Pas prête.

Et puis finalement, en mars, avec une  amie nous avons décidé d’aller à Hokkaido… et de prendre un hôtel avec onsen.
Je me suis dit que c’était l’occasion rêvée. Je suis loin, je suis avec une des personnes avec qui je me sens le plus à l’aise au monde et en qui j’ai confiance…
Bref, pour la plupart des gens, aller au onsen pour la première fois est anecdotique, pour moi ça a été la plus grande révolution personnelle qui soit.

Je ne me suis pas dégonflée et je l’ai fait.

Même si pour être tout à fait honnête, au moment où je me suis déshabillée et que je me suis retrouvée nue, j’avais envie que la terre s’ouvre sous mes pieds et m’enterre à jamais. J’avais les larmes aux yeux, je me sentais mal, et j’avais envie de mourir.
Rien que ça.
Tout le passage de la douche avant de passer dans le bain a été un supplice, recroquevillée sur mon petit tabouret (oui, les Japonais se lavent assis, les bougres), me savonnant machinalement pendant que mon esprit sombrait complètement dans un sentiment d’humiliation complètement fabulé.
Comme quoi, tu peux accomplir tout ce que tu veux dans la vie, avoir été la risée de l’école à cause de tes bourrelets te poursuit toujours un peu. 

On est entrées dans le premier bain en intérieur, ce qui m’a soulagée car on me voyait moins, mais ce n’était pas encore l’éclate.
Donc autant vous dire que les 15-20 premières minutes de cette expérience ont été franchement une épreuve et que je ne voyais pas encore l’intérêt de m’infliger tout ça.

Et puis finalement, on a décidé de passer au bain extérieur.
Aller dehors nue comme un vers quand il fait -10 degrés. Concept.

Mais à peine a-t-on ouvert la porte, que l’expérience s’est métamorphosée.
Le bain charmant et son petit jardin, ses petites cascades, les pierres, les lanternes, la fumée qui s’échappe du bain, et la vue sur les montagnes enneigées…
La chaleur de l’eau dans le froid de l’hiver provoque une petite buée qui fait qu’on ne se voit pas trop les uns et les autres, il fait si froid que si plonger est un délice. La neige qui tombe sur le visage et les épaules pour te rafraîchir.
Et très vite, les minéraux rendent la peau douce et lisse…
Le bonheur.
Très vite, on s’en fiche d’être à poil. Surtout que, concrètement, les Japonais s’en foutent.

Personne ne te regarde, chacun kiffe son bain tranquille, et la magie de l’eau chaude qui détend chacun de tes muscles fait le reste.

J’ai tellement apprécié que j’ai voulu recommencer dès le lendemain. Impensable.

En rentrant de voyage, je me suis renseignée sur les sento de mon quartier et me suis dit qu’il fallait battre le fer pendant qu’il était encore chaud.
Donc j’ai commencé à y aller de temps en temps seule, après une longue journée de travail. Les bains chauds, les bains au citron, les bains massants, les bains en plein air avec vue sur petit jardin…
COMMENT J’AI FAIT POUR VIVRE SANS ?!

En juin, je me suis inscrite à la salle de sport. Et j’adore ponctuer ma séance par un petit sauna.
Mais le sauna au Japon, même combat, tout le monde à poil (hommes et femmes séparés, bien entendu). Alors en avant Guingamp, on fait tomber le T-shirt et le jogging trempés de sueur. 
Le moment de me déshabiller me coûte toujours un peu, mais il n’y a plus cette détresse, cette envie de pleurer, cette envie de mourir. Il ne me reste plus que ma pudeur.

Et c’est ainsi que moi qui ai évité les maillots de bain pendant plus de dix ans… ai fini en 2016 par me mettre complètement nue en public 4 à 5 fois par semaine.
Je connais tellement de gens à Tokyo pour qui ça ne pose strictement aucun problème, que ça paraît peut-être ridicule, mais je vous jure, pour moi c’est énorme.
Un petit pas pour l’homme, un saut de l’ange pour Sonia.

C’est aussi une excellente thérapie, car jamais de ma vie je n’ai vu autant de corps de femmes.
Et vous savez quoi ?
Ils sont tous imparfaits.

Bourrelets, cellulite, ventre rond ou qui pend, cicatrices, fesses plates, seins tombants ou inexistants… Au sento ou au sauna, personne n’est photoshopé.
On vient tous avec nos défauts. Et on se rappelle qu’on est normal.

Alors voilà, mon corps ne me plaît toujours pas. Je déteste mon ventre, mes cuisses, mon gras.
Si je pouvais signer un contrat avec Ursula en échange de ma voix pour m’en débarrasser, je mets mon nom direct.

ursulaL’une rêve d’être un squelette et l’autre cherche une amourette, et moi qu’est-ce que je dis ? JE DIS OUI !

Mais le fait est que maintenant le problème est purement personnel et je le sais. Je ne me pose plus la question du regard des autres, car finalement les autres, avec leurs corps différents, elles sont quand même comme moi. Donc je me fiche pas mal de ce qu’elles pensent, et d’ailleurs, très certainement qu’elles ne pensent rien. Elles ne me regardent même pas.
Le problème est avec moi-même, les autres ne me stressent plus.

Et voilà qu’aujourd’hui, même avec toutes les casseroles que je me traîne, me mettre nue en public ne me pose plus tant de problème. 
J’ai toujours des réserves à y aller avec des personnes que je connais, je préfère être avec des inconnus, mais le fait est que quelque chose qui m’a été impensable pendant une décennie fait partie de mon quotidien aujourd’hui.
Et quel pied, parce que ça fait tellement de bien ces moments de détente dont je me suis privée si longtemps !

Une si belle découverte que j’ai bien envie de vous écrire un jour sur le sujet des onsens/sento plus en détails, donc si ça vous intéresse n’hésitez pas à me le dire et je creuserai un peu le sujet pour vous en parler en plus de mon expérience personnelle.
En attendant, n’hésitez pas à suivre Dame Stéphanie ici pour en découvrir un peu plus.

  • Les menus en anglais

Les jeux olympiques de 2020 se rapprochent à grands pas et ça se sent ! De plus en plus de choses sont mises en place – à Tokyo en tous cas – pour faciliter la vie des étrangers touristes au Japon. Dont, de l’anglais un peu partout.
Quand je repense à mon premier Tokyo d’il y a 13 ans où tout était en Japonais partout et démerde-toi, c’est vraiment le jour et la nuit.
Et donc, j’ai eu la surprise de constater à mon retour que maintenant, la plupart des restaurants et des cafés ont un deuxième menu entièrement en anglais.
Donc évidemment, quand mon visage pâle entre dans un nouvel établissement, on me refourgue bien souvent le menu en anglais.
Bon personnellement je ne m’en offusque pas, ce n’est pas marqué sur mon front que j’habite ici et que je lis le japonais, alors menu anglais ou japonais, peu importe.

Sauf qu’à chaque fois que je commande avec leur menu en british, il se passe une couille.
Le guss comprend pas ce que je commande, ou bien ne se souvient plus à quoi ça correspond en japonais et ne m’apporte pas ce que j’ai commandé. En résulte des situations un peu loufoques où je me mets à commander en anglais avec le meilleur accent japonais possible ou que je tente de traduire moi-même le nom du plat pour être sûre d’avoir ce que je veux.
Bref, l’intention est là mais nos amis japinois ne sont pas au point et va peut-être falloir prendre quelques cours du soir pour paufiner tout ça…
En attendant, bah je fais mon arrogante et finis par leur demander le menu écrit en Japonais quand je vois la personne me tendre le menu anglais, les mains tremblantes et la sueur au front en mode « Pourquoi c’est tombé sur moiiiii ? ».

(Ils ne sont pas tous comme ça, mais en rajouter est ma marque de fabrique.)

– La France fait moins rêver.

Combien de fois sur ce blog me suis-je plaint que les Pimponais me gavaient à résumer la France à un sac à main Vuitton et à la fantasmer romantique, propre et élégante (qu’elle est parfois, mais pas toujours, admettez.).
Autrefois, quand on me demandait d’où je venais et que je répondais que j’étais Française, on me répondait par 「おぉ、フランスはおしゃれですね!」(« Oh, comme la France est raffinée ! ») ou 「素敵です!」(« C’est merveilleux ! ») et je devenais le sommet de l’élégance sans même avoir rien fait.
Aujourd’hui, la réponse est toujours systématique d’une rencontre à une autre, mais a changé de registre.
Maintenant j’ai droit à 「テロは大変でしたね 」(« C’était terrible, vos attaques terroristes. »).
Hé oui, après Charlie Hebdo, le Bataclan et Nice, on est passé du luxe et du raffiné au terrorisme.
Je ne suis plus au sommet de l’élégance mais une pauvre enfant de la guerre.

Les deux fois où je suis rentrée en France en 2016, j’ai eu à chaque fois un ou deux gugusses pour me dire  d’un air malheureux「テロは気をつけてね。頑張って!」 « Fais attention au terrorisme ! Courage ! ».
Merci coco de me casser mon groove alors que j’étais au taquet de retrouver ma mère et mon chien.
Bon, je ne le prends pas vraiment mal car je sais que ça part d’un bon sentiment mais… On ne vit pas encore sous les bombes non plus.
Et j’aimerais bien qu’on m’explique comment on fait attention à pas se retrouver dans un attentat. Le principe d’une attaque terroriste c’est que c’est surprise-surprise. Je vais peut-être pas aller au géant casino acheter mon fromage de chèvre avec un gilet par balles, un casque et des chaussures de sécurité. (On y viendra peut-être ceci dit.)
Je ne leur jette pas la pierre, Pierre, mais c’est vrai que passer d’un truc réducteur à un autre sans transition me blase un peu, surtout que je ne sais pas toujours quoi répondre à leur air grave et désolé.
Et ce que je dois prendre un air triste ? Est-ce que je dois balayer le sujet avec un sourire avec un « Ca va aller ! » ?

Surtout quand on m’enchaîne des commentaires du type 「イスラムは怖いですね。日本はそういう問題がないので、ここに来てよかったね!」 (« L’Islam, ça fait peur, hein ? Au Japon on a pas ce genre de problèmes, donc heureusement que t’es venue ! » ou 「昔のフランスの方がよかったなぁ…」(« La France, c’était mieux avant… »).

Bref, encore une fois je sais que ça ne part pas d’un mauvais sentiment et que la complexité du problème leur passe un peu au dessus, mais je ne sais jamais vraiment quoi répondre à chaque fois qu’on me fait ces réflexions. Et je ne sais pas si c’est encore moi qui ai pas de chance, mais j’ai ce genre de réflexions de plus en plus souvent.
 
Voilà en gros pour les choses qui ont changé dans ce nouveau Japon que j’expérimente depuis un an.
Sinon, il reste fidèle à lui-même…

Les sushis, c’est la vie.
La pollution sonore est insupportable, le bruit dans les gares me stresse (mention spéciale à Shinjuku) et me donne parfois envie de me taper la tête contre les murs.
On se sent en sécurité et personne ne m’emmerde dans la rue et ça n’a pas de prix.
Il y a trop de monde partout et les fils électriques qui gâchent 95% des paysages me dépitent.
Tout est super pratique et à portée de main.
Les cafards sont toujours au rendez-vous.
On trouve tout, à n’importe quelle heure et c’est génial. 
La plupart des bâtiments sont moches.
Le Fuji est si majestueux qu’il me donne envie de pleurer à chaque fois que je l’aperçois.
Il faut faire la queue pour chaque truc sympa.
Les massages du crâne chez le coiffeur sont un cadeau des dieux.
Les Japonaises parlent avec le nez.

Bref, du bon, du moins bon, du génial, de l’horripilant, de la détente et du stress.
Le Japon dans toutes ces extrêmes et ses nuances.

Ainsi s’est passé 2016.

Et ainsi commence 2017. Ou presque.
Puisque si vous me suivez sur les réseaux sociaux (Twitter, Instagram, Snapchat… Non je n’ai pas de vie, oui je suis dépendante de mon téléphone), vous savez que j’ai passé tout le mois de janvier en Nouvelle-Zélande pour accomplir ma quête de l’anneau unique.
Je rentre à peine au Japon en fait.

Je vous ai promis plusieurs fois en 2016 le retour du blog et en bonne politicienne, j’ai menti à chaque fois. Mais j’ai vraiment travaillé comme une dingue jusqu’en automne avec un petit burn-out des familles début d’été tellement j’étais pressée comme un citron et que je n’en pouvais plus.
Depuis j’ai fait embaucher 3 personnes et mon travail a été divisé par 4 donc autant vous dire que ma vie a littéralement changé, mais j’avais tellement plus de jus et j’en avais tellement marre d’être assise devant mon ordinateur que dès que j’avais fini de travailler, je le fuyais… Pas pratique pour bloguer me direz-vous.
J’ai mis toute la fin d’année à récupérer, retrouver l’envie et me réorganiser.

Aujourd’hui ça va, et j’arrive petit à petit à redébloquer un peu de temps pour moi et pour mes loisirs.
Et comme écrire me manque, ce blog fait partie de mon Top 3 des choses à faire cette année.

Alors j’espère que ce ne sont pas des promesses dans le vent, surtout que je vous dois toujours certains sujets et que j’en ai d’autres sur le feu.
Et si vous avez des requêtes, je suis toute ouïe.

Croisons les doigts pour que je ne retombe pas dans mes vieux travers du surmenage et que j’arrive à reprendre mon clavier en main.

C’est le dernier jour de janvier donc j’ai encore le droit : Je vous souhaite une excellente année 2017.
Elle sera pourrie, bien entendu (regardez les news pour en être convaincus) alors n’hésitez pas à la prendre en main vous-même pour vous créer votre propre bonheur au milieu de toute cette merde.
N’attendez pas le bonheur, allez le chercher.

Je vous embrasse et remercie aussi toutes les âmes bienveillantes qui m’envoient régulièrement des petits mots réconfortants alors que je n’écris rien.

A très vite.
Avant 2018.
Promis.

17 thoughts on “COMMENT LE JAPON M’A RENDUE NATURISTE !

  1. Tam

    Oh que ça fait du bien d’avoir de tes nouvelles ! Et de retrouver ta plume qui me fait toujours rire 🙂
    Tellement de bonheur les onsen/sento ! Tu évoques si bien le Japon dans ses bons et mauvais côtés que tu me files la nostalgie. Tout me manque même le bruit. (Là on voit que ça fait trop longtemps que j’y ai pas mis les pieds). Bon de mon côté je suis partie à l’autre « autre bout du monde » puisqu’on est à Montréal depuis septembre. Ça change du Japon. Mais c’est trop bien aussi !
    C’est chouette de lire que ta relation au Japon est plus apaisée. Les voyages ça fait vraiment du bien (l’âge aussi. Sérieusement.)
    Bonne année ! Profite de ton temps 🙂

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  2. Heathcliff

    Je suis super content de revoir un post sur ce blog!
    En tant que mec, ma première fois au onsen a aussi été difficle. Je passais mon temps a essayer de cacher mon entrejambe avec la mini serviette qu’ils te prêtent. Du coup les autres mecs me regardaient à fond en mode « mais c’est quoi son problème au gaijin, là ». A partir du moment ou j’ai décidé de m’en tamponner, plus personne ne me regardait et je suis devenu fan des onsen. Maintenant dès que j’atterris au Japon ma première obsession, c’est de trouver un onsen ou un sento.
    J’espere que tu trouveras le temps de poster de nouveau sur ton blog

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  3. Sunak

    Okaeriiii Sonya =D très contente de te relire à nouveau !!! Merci pour cet excellent article =] j’ai exactement le même problème avec le Onsen je me dis qu’on passerai mon temps à me mater alors que c’est dans ma tête ^^ meme problème de body chez moi . Mais te lire m’a fait du bien car c’est un de mes objectifs cette année .
    Contente aussi de te retroouver au JApon . Je comprends tt à fait la ptite étincelle en moins en arrivant mais l’intérêt tjrs pr le pays . =]
    En espérant te relire cette Année plus souvent et peut être te croiser à Tokyo un jour ,bonje Année 2017 .

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  4. Audette

    Hey Sonia !
    Lorsque j’ai vu ton billet sur ma time line FB
    j’en suis tombé de mon siège ^^
    Pour mon plus grand plaisir dois-je dire.
    Un an c’est long et je suis certaine que tu as 10 milliards
    d’anecdotes… au plaisir de te relire 🙂

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  5. Maud

    C’est tellement un plaisir de te lire <3 Je me répète constamment mais je n'y peux rien ! Peut-être que je devrais commencer tout mes commentaires par cette phrase… ça deviendrait une tradition ! Depuis tout ce temps, peut-être qu'on devrait avoir une tradition.

    Quoi qu'il en soit, je me dois de m'offusquer ! Je n'ai pas ton snapchat !?? Puis-je l'avoir ? (A)

    En vrai, j'ai seulement un commentaire à faire sur les bains publiques: moi je ne trouve pas ça si fantastique… ! Je l'ai fais une fois et je pense que ça s'arrêtera à ça. Je n'ai pas eu de mal à me déshabiller dans le sens où ça fait partie de l'expérience, que tu n'as pas le choix et que tous le monde le fait dans ces lieux. C'est comme ça, c'est culturel, point. Comme tu dis, tous le monde s'en fou. (Ou presque. Parce qu'être les seules occidentaux du lot, ça attire quand même un peu les regards haha. Mon amie, qui est hyper pudique, a mit mille ans à se déshabiller alors que j'étais dans l'optique du: plus vite on est nues, plus vite on est dans l'eau incongito !)
    Cependant, j'aimerais beaucoup aller à celui qui se trouve à Odaiba mais plutôt pour l'ambiance à l'intérieur etc, les activités à y faire. Mais vu les tatouages… Meh !

    Pour finir: je suis au Japon du 09 mars au 19 avril prochain. J'espère que tu auras une petite heure à caler dans ton planning pour qu'on puisse se rencontrer si ça te dit aussi ? <3

    Welcome back !

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  6. Marine

    Coucou toi !
    Peut-être que réaliser les objectifs que l’on se fixe nous en libèrent et nous aident à relativiser les choses, mais tu sembles de plus en plus à l’aise avec toi même. Passer le cap du maillot de bain (et plus!), c’est peut-être aussi parce que tu as passé un cap intérieurement.
    En tout cap hip hip hip hourra ! Je pense suivre ton initiative (dans le cadre « maillot de bain », hein, faut pas pousser !), je vis à 10min en voiture de la mer et je ne me suis plus baigné depuis l’enfance. Les complexes sont vraiment idiots. Comme tu l’expliques si bien, on se focalise sur soi alors qu’en regardant autour ou en discutant avec d’autres personnes on s’aperçoit qu’on n’est pas si différents. Les complexes ne disparaissent pas, tout simplement parce qu’ils sont dans la tête. Quand on arrive à bout d’un, le cerveau se focalise sur un autre. Je crois que j’ai commencé à relativiser avec le temps. D’après un sondage 2% des femmes sur la planète se trouveraient « belle » (il doit quand même y avoir un bon paquet de modestes, biatch! ^^).
    Le complexe n’est pas où on le croit. Tout est dans la façon d’assumer ce que l’on est extérieurement.
    En ce début d’année, je suis tombé sur une vidéo Youtube de coatching pour faire un travail sur soi et j’ai notamment retenu que, pour que les autres nous respectent et pour respecter les autres il fallait se respecter soi-même, intérieurement et extérieurement, prendre soin de soi et de « tous les jours prendre le temps de « s’honorer » (j’adore ce terme, pour moi c’était juste impensable.).
    La base c’est peut-être de découvrir d’où vient le problème. Au quotidien on est tellement habitué à faire certaines choses d’une certaine manière que l’on ne se rend pas forcément compte que l’on se néglige ou que l’on se fait du mal, mais en prendre conscience c’est presque comme un soulagement.

    Pour Roppongi: Comme disait ce vieu Dumbledore « On peut trouver le bonheur même dans les endroits les plus sombres ». x)
    (oui c’est « moment » mais est-ce que pour UN mot ça valait vraiment la peine de me pourrir mon trip ?)

    En tout cas, encore bravo à toi !
    Sache que tu es magnifique et que tu as beaucoup de goût pour te mettre en valeur ! <3
    Bonne année ! La santé et un tas de belles découvertes et de rencontres !
    En attendant les articles croustillants que tu nous promets, je te fais des bisous ! 😉

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  7. RainLumos

    Ravie de te retrouver ! Je suis tes périples sur snapchat, tu envoie du rêve !
    Alors bonne continuation, reblog nous vite 😀

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  8. MULLER Michèle

    toujours un réel plaisir à te lire Sonya ……et quand je pense à notre prochain rendez-vous à Tokyo , j’en suis toute excitée comme une puce !
    bon retour à Tokyo et à très bientôt ….
    énormes bisous ma douce !

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  9. Noemi

    Le Retour du Roi !

    2017 sera pourrie mais elle commence plutôt bien, avec un blog d’Almighty Sonyan s’il vous plaît ! Quel bonheur de te retrouver dans tes pages !

    Chapeau bas pour tes débuts dans le naturisme 8D
    Quel courage. Je suis heureuse que cet acte de bravoure t’ouvre la porte vers le monde glougloutant et parfumé des félicités aquatiques du Japon, et du monde entier ! Car ça se baigne magnifiquement dans bien des lieux sur la planète. Tant de choses à découvrir, un véritable univers parallèle te tend les bras, rien que ça !

    Et pour le reste : Que trépasse si je faiblis sera le mot d’ordre 😉

    Un grand merci pour le blog qui remet le Japon à sa place, avec ses pour et ses contres, et qui fleure bon le mojito-passion !
    Au plaisir de te lire de nouveau très bientôt.

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  10. Danie

    Au final, le plus important c’est pas tant qu’un pays te fasse vibrer mais que tu puisses t’épanouïre et profiter de ce que tu as à ta disposition. Donc c’est vrai que c’est un peu triste que le Japon ne te fasse plus vibrer, mais parce que c’est toujours fun le côté fangirl de l’extrême … après, niveau mental, c’est peut-êter pas plus mal. Il est plus facile d’apprécier un pays en ayant en tête ses aspects négatifs ou ceux qui nous conviennent moins. J’avoue qu’égoïstement, je suis contente que tu sois de retour au pays des sushis ;D

    Pour Roppongi, je … Je… je *sèche une larme* … Je suppose que les concessions sont obligatoires pour bouger du popotin sur de la musique latino.

    Pour les sento/onsen, ça me fait plaisir à lire. le thême du « naturalisme » est un sujet que je voulais aborder dans le futur du futur, mais c’est intéressant d’avoir ton avis qui est bien évidemment un peu différent du mien, puisque le contexte n’est pas le même. Je trouve ça assez dingue (et géniale) que tu ais pu apprivoiser le maillot de bain, et puis si peu de temps ensuite être nu en « public ». Peut-être que dans quelques temps, on pourra aller aux bains ensemble, on verra bien ! En attendant, c’est clair que grace à Stéphanie, la communauté française va beaucoup aux bains publics. c’est rigolo.

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  11. Adjogba

    Aaaaaaaaaaaaaaaah mai que vois-je ??? Sonyan a écrit un nouvel artiiiiiiicle !

    Ainsi, m’enrouler nue dans une tranche de jambon géante en invoquant C’thullu en thaïlandais tout en sacrifiant un ours en peluche n’aura pas été vain !

    Bon, plus sérieusement ça fait plaisir de te revoir aux affaires (au sport, nouvel article sur le blog…) 🙂

    Continue d’écrire sur le blog Sonyan, pour le bien de mes peluches je t’en prie !

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  12. Alexiel

    Contente de te relire après tout ce temps ! Et contente de voir que tu vives mieux le Japon maintenant et que tu continues à poursuivre tes rêves et envies. (j’ai aussi hâte de découvrir ton projet secret)

    Pour les onsen et sento je pense que jamais je pourrai. Me foutre à poil en public me terrifie mais peut-être que le faire devant juste des inconnus ça aide, on se dit qu’on risque pas de revoir ces personnes ^^’ (et puis de toute façon j’ai des gros tatouages ahaha)
    Déjà que je m’étais sentie mal de croiser un ancien collègue sous les douches de la piscine… /o/

    Si jamais tu trouves une formule miracle pour la confiance en soi, tiens moi informée :p

    Bonne année ! Que celle-ci soit pleine de belles aventures ! =D

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  13. Vanessa

    Quel plaisir de te lire!!
    Et quel plaisir de te voir t’épanouir de plus en plus✨!! Hâte de voir ce que tu nous réserve pour 2017!! ♥︎!
    ( petit commentaire rapide/éclair parce que mes yeux se ferment tout seuls….Zzzzzzz) ♡。

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  14. yota

    Zut,

    Je ne sais pas comment je me suis retrouvé là.
    Je crois que j’ai glissé sur un vieux bookmark.
    J’ai glissé et je suis tombé… amoureux o_O

    Ça faisait longtemps que ça ne m’était pas arrivé.
    D’habitude, je regarde où je mets les pieds.
    Je me suis vite relevé, pas d’inquiétude.

    J’ai regardé à droite et à gauche, personne, ouf.
    J’ai épousseté mon pantalon et je suis reparti
    comme si de rien n’était.

    En sortant, je me suis à nouveau cassé la gueule,
    sur un billet qui traînait.
    Merci ^3^

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  15. Naam

    Toujours un grand plaisir de lire tes billets!

    En espérant avoir des nouvelles de tes projets et tes aventures loufoques au Japon.
    Je suis, au passage, honorée que tu aies choisi d’illustrer ton post avec la photo qu’on a prise au musée samurai (hé oui c’est moi 8D).

    Franchement, je me suis reconnue dans beaucoup de choses que tu as dites. Etant moitié marocaine, les hammam ont toujours fait partie de ma culture et pourtant c’était impossible dû à mon problème avec la nudité. Et cette année, après des mois de bloquage, j’ai pris mon courage à deux mains et suis allée au onsen au beau milieu de la montagne à Nagano. Et ça a été l’une des meilleures expériences de ma vie. Sinon c’est drôle car je suis aussi devenue l’équivalent d’une Roppongi girl mais à Fukuoka (le meme avec le roi lion est juste énorme, merci du fou rire). Les conversations bateau des japonais me lassent également, et quand on me répond que la France est dangereuse à cause des attentats je leur rétorque que les tremblements de terre font quand même plus de victimes, en général ça les stoppe. 😀

    Au plaisir de te lire!

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  16. Hélène Labelle

    Je lis ce texte 5 ans après.

    J’ai vécu la même expérience que les Onsen dans les saunas en Allemagne, j’avais 16 ans. Et là-bas, c’est nudité pour tous, et pour toutes, c’est mixte.
    Mais j’ai tout de suite adoré. L’Allemagne a fait de moi une naturiste convaincue (au point maintenant de randonner totalement nue). Cela a été comme si je brisais des chaines qui emprisonnaient mon corps. Cette peur et cette honte de la nudité, je me suis mise à les trouver tellement débiles! Mes parents m’avaient inculqué cette honte (je ne leur en veux pas, ils avaient été élevés ainsi, ils transmettaient, sans se poser de question). Mais dans la famille où je logeais, à peine arrivée, on me présente la grand-mère, elle prenait un bain de soleil sur sa chaise longue. Nue. Et je me suis dit « au fond, c’est elle qui a raison ».
    Lors d’une partie de basket avec la classe, nous nous sommes tous retrouvés, garçons et filles, sous la douche, et la nudité nous semblait simplement naturelle (si vous voulez une comparaison, c’est comme se retrouver en short et polo sur un terrain de foot, ou en maillot de bain dans une piscine. Sauf qu’en Allemagne, on peut voir des gens nager nus à la piscine).
    Je ne sais pas si vous êtes retournée au Japon, et où vous en êtes de votre peur de la nudité. Mais moi, c’est la tenue dans laquelle je me sens à l’aise. Et ça ne pose aucun problème à mes enfants (adolescents maintenant, qui sont eux aussi à l’aise nus). Quand c’est simplement naturel, on se sent simplement soi-même.

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