« Raah, mais quelle morue cette Sonyan ! Elle nous écrit un article qui fait le buzz, on se mobilise pour la soutenir, elle nous écrit un autre article de foufou nous promettant voyages et le monde à ses pieds alors on l’inonde de commentaires et d’encouragements, impatients et tout… et pif paf pouf, elle disparaît ! »
Hé oui.
Ca y est, j’ai dépassé les 500 fans sur Facebook, je suis un peu la Rihanna des blogs roses qui font mal aux yeux, donc je commence les caprices de stars. A quand les photos de moi à poil et la sex tape avec Jean-Edouard dans une piscine ?
(N’attendez pas trop là-dessus quand même a priori…)
Oui, déjà un mois et demi que j’ai quitté le Japon et que je ne vous ai rien écrit, même si je vous ai un peu pollué votre mur ces derniers jours avec la parution abrégée de mon article sur les TCA dans le Huffington Post. Mais c’est vrai qu’à part ça, je ne vous ai pas donné grand-chose à lire pendant vos heures de travail/cours en amphi, bande de petits voyous.
Donc avant que certains d’entre vous ne tombent dans une dépression profonde par manque de pavés et ne sombrent dans des extrêmes comme lire le blog de Jean-Marc Morandini à la place du mien pour tuer le temps, je me dévoue à m’y remettre.
J’ai déjà quelques idées qui bourgeonnent dans mon petit esprit malade, le tout peut être accompagnés de quelques dessins si mes mains acceptent d’obéir à mes idées et ont le bon vouloir de dessiner quelque chose de convenable.
Mais en attendant, un post de transition pour faire le bilan. Un bilan sur le Japon et mon départ.
Tout d’abord, je dois avouer que je ne réalise toujours pas que je suis partie. Le fait d’avoir gardé mon quotidien métro-boulot-dodo jusqu’à la fin a fait que ce départ n’a absolument pas eu le temps d’être enregistré par mon petit cerveau. Mais aussi, être partie pour un pays que je ne connais absolument pas où chaque jour est une découverte (malgré quelques similitudes avec le Japon, karaoke, combini, sac Chanel et Louis Vuitton…) fait que je ne suis pas toujours en train de penser à ma vie d’avant.
Quelques réflexions m’ont été faites plusieurs fois ces deux derniers mois, et je n’y ai pas toujours répondu vu le nombre impressionnants de commentaires (continuez comme ça :D), donc je vais m’exprimer ici.
La première étant, pourquoi être retournée au Japon/y être restée si longtemps avec toutes tes galères et tes TCA ?
Tout simplement parce que le Japon a une multitude d’aspects formidables. Je ne les aborde pas forcément ici parce que des milliers de blogs le font extrêmement mieux que moi, illustrés de superbes photos prises avec autre chose qu’un vieil iPhone cassé (je vais peut être organiser un SonyanThon pour que vous me financiez un reflex tiens). Et comme je n’ai pas envie de parler de ce dont tout le monde parle déjà, comme j’ai envie de montrer d’autres facettes méconnues, comme j’ai envie de vous parler des baffes que je me suis prises pour ne pas que vous vous preniez les mêmes, eh bien ce sont ces sujets là que j’aborde.
Mais le Japon reste un pays avec une langue que j’adore et qui me fascine, un patrimoine historique et culturel aussi riche que passionnant, des paysages qui m’ont mis les larmes aux yeux plus d’une fois (je ne parle pas des poubelles de Shinjuku à 6h le matin, on est bien d’accord) et un certain confort de vie assez remarquable.
Oui c’est appréciable d’aller faire ses courses n’importe quand, de ne pas avoir peur de se faire tirer son téléphone ou son portefeuille dans la rue, de recevoir une qualité de service généralement défiant toute concurrence. Même si au fil des années j’ai appris à déceler d’autres travers de la société nippones que cachaient ces merveilleux avantages, le fait est que quand on ne manque pas d’argent, il y a réellement moyen de vivre une vie de roi dans ce pays.
Pourquoi être revenue après mon séjour à Osaka malgré les mésaventures liées à mon obésité ?
Tout simplement parce que malgré cela, c’est une des meilleures années de ma vie. J’ai vécu quelques humiliations liées à mon poids qui m’ont certes blessée et complexée encore un peu plus, mais ma vie là-bas ne s’est évidemment pas résumé à ça. Ce ne sont que quelques épisodes éparpillés sur une année pleine d’expériences incroyables.
Ca ne m’a pas empêchée de vivre des choses uniques : la vie universitaire japonaise et ses événements comme la fête du sport ou de la culture, chanter dans un club à la fac et faire des concerts, faire le tour du Japon en sac à dos pendant les vacances d’Hiroshima à Sapporo, en découvrant au passage des paysages japonais improbables et souvent méconnus comme les dunes de Tottori.
Sans parler de tous les endroits improbables pour sortir s’amuser qu’on ne verra jamais en Europe.
Merde, qu’est-ce que j’aurais été conne de dire non à tout ça pour un tour de taille. Je ne vais pas renoncer à mes rêves parce qu’une dizaine de connards se sont foutus de ma gueule sur le forum d’un bar quand même.
Après je me suis un peu brûlée les ailes dans mon entêtement car je suis malheureusement quelqu’un de très sensible, mais même pendant cette descente aux enfers, je continuais de vivre et de m’amuser. Les feux d’artifices, les matsuris en yukata, les spectacles, les comédies musicales, les lectures couchée dans l’herbe du parc Yoyogi, écrire un article de blog dans un café au 15ème étage d’une tour en regardant la vue, me prendre pour Lady Gaga au karaoke en sortant du boulot pour me détendre, me moquer des hosts en leur disant que je viendrai passer la soirée avec eux au club uniquement s’ils m’y invitent dans un français impeccable et les regarder galérer…
Et si je suis partie au final, ce n’est toujours pas à cause des réflexions qu’on m’a faites ou des baffes que je me suis prise. C’est juste un choix de vie car j’ai envie d’aller voir ailleurs, et parce que je pense que certains aspects de la société japonaise adulte ne sont pas adaptés à mes idéaux et à la vie de femme adulte que j’ai envie de mener. Parce que j’ai envie d’élargir ma vision des choses et du monde aussi. Et je ne regrette pas mon choix, si le Japon en lui-même me manque déjà, le quotidien pour l’instant pas tellement. Je me fais une joie d’y retourner plus tard régulièrement pour revoir mes proches et profiter des endroits que j’affectionne, mais je ne ressens aucun regret sur le fait d’avoir quitté ma vie.
J’ai vu aussi des personnes dire sur Twitter/en privé/en commentaires, que je les avais un peu dégouté du Japon, ou bien qu’ils avaient peur d’y aller et envie de renoncer, d’autant plus maintenant que j’avais décidé de partir,que ça leur enlevait un peu de la confiance qu’ils avaient en eux pour partir.
Je vais reprendre grosso modo une des réponses que j’ai faite dans un commentaire parce que je suis une flemmarde, mais si je comprends ce sentiment de perte de confiance, j’aimerais vous dire qu’il ne faut pas rester dessus, il faut dépasser cette impression.
Mon expérience au Japon est unique.
Ca ne veut pas dire qu’il n’y a que moi qui vivrai ca (à part peut-être graveuse d’inkan…), car je crois malgré tout que pas mal de gens se retrouvent des expériences similaires à travers mes écrits, mais ça veut dire que selon le milieu dans lequel j’ai évolué, des gens qui m’entouraient, des défis que je me suis imposés, il m’est arrivé ça, ça et ça.
Selon le milieu, certains ne vivent absolument rien de ce que j’ai pu raconter ici (et raconterai par la suite, hé hé) et vivent le Japon formidable que nous décrivent les offices de tourismes. Enfin, certains vont avoir le même genre d’expériences, mais selon leur sensibilité et façon de penser, s’en foutre complètement et passer outre.
Une majorité de japonisants croient avoir la vérité absolue sur le Japon qui est comme ci ou comme ça. En vérité, il y a mille et un Japon selon qui vous êtes et ce que vous y faites, la vision que je vous en donne, même si le vécu est 100% véridique, n’est qu’une de ces innombrables facettes. Il n’y a pas de vérité unique.
C’est pourquoi il ne faut pas trop appuyer ses choix de vie sur l’expérience des autres, car le fait est qu’on a tous un parcours différent.
J’ai entendu un million de fois (rien que ça) des gens me dire que je ne trouverais pas de travail au Japon, que les entreprises ne donnaient pas de visa, qu’avec un diplôme littéraire j’irais pas bien loin, que la belle époque où on embauchait facilement les étrangers était finie etc. Je n’ai pas écouté et j’y suis allée. J’en ai chié, mais j’ai réussi. Et je ne suis évidemment pas la seule, j’en connais même une poignée qui y arrivent sans même parler la langue. Tout est question d’énergie, d’efforts, de réseau et parfois un peu de chance, mais c’est possible.
J’entends pas mal de gens dire qu’en Australie c’est des têtes de cons, des racistes, que y’a beaucoup de Français (et souvent mal vus), trop de concurrence et pas de travail et je passe.… Mais je compte y aller quand même.
Pourquoi ? Pour me faire mon propre avis, tracer mon propre chemin.
Mais je me considère comme prévenue, j’y vais sans illusion, sans rêve illusoire, sans me dire que je vais mener la vie des grands ducs et que tout me tombera tout cuit dans la main.
Alors si tu fais partie des gens qui lisent mon blog (ou autres textes décrivant des expériences négatives au Japon), et si c’est vraiment ton rêve d’y aller, il ne faut pas s’en dégouter, car ce n’est pas mon but.
Mais il faut se sentir prévenu. Le Japon fait mal à ceux qui l’idéalisent, qui ne sont pas conscients de certains problèmes de société pourtant bien réels qu’ils se prennent en pleine gueule quand ils restent au long terme.
Quand j’aborde certains aspect révoltants ou négatifs du Japon, considérez-le comme de la prévention, comme ça quand vous y serez, vous constaterez sur place (ou non, selon chance) ce que moi et d’autres ont dit, et pourrez vous dire « oui bon, je le savais ».
Que ça vous aide à ne pas prendre les choses trop à coeur ou trop personnellement, que ça vous donne des armes pour ne pas être déçu et profiter pleinement de tous ses bons côtés.
Enfin, il ne faut pas prendre mon départ du Japon comme un dégoût ou un abandon à cause de trop de négatif. Ca aurait été le cas si j’étais partie en 2011 ou en 2012, où je cumulais les emmerdes et en avais ras la casquette, mais pas aujourd’hui. J’ai remonté la pente, et si je suis partie, c’est seulement parce que mon envie de voyages, de liberté et d’ouverture étaient les plus fortes. Mon amour du voyage et l’admiration de la vie nomade m’habite depuis aussi longtemps que mon amour pour le Japon. J’ai consacré 10 ans à ce dernier, je pense avoir vécu ce que j’avais à vivre et ai envie maintenant de tester d’autres choses. Si je n’avais pas cette envie de bougeotte et cette sensation que beaucoup d’aventures m’attendent ailleurs, alors je serais restée.
Car quoiqu’il en soit, le Japon c’est une part de moi maintenant.
Et ce n’est pas sans avoir pesé le pour et le contre pendant un an, tout en me demandant si j’étais capable d’abandonner tout cela. C’est un choix de vie complètement personnel, selon des désirs qui n’engagent que moi, mais qui ne veulent en aucun cas dire « Bon le Japon c’était nul et décevant, je me casse ».
Donc si vous aimez ce pays et rêvez de vous y installer, je ne peux que vous encourager à y aller.
Et ça ne concerne pas que le Japon, ou même un pays en fait. Quel que soit votre rêve dans la vie, c’est bien de se renseigner, s’organiser et se préparer à en chier pour ne pas se casser le nez sur la première vitre, mais faut pas que ça vous fasse renoncer non plus. Sinon personne ne ferait jamais rien.
Une des dernières questions qu’on m’a souvent posé ces derniers temps, c’est si je regrettais d’être partie au Japon.
Alors avec le speech coach de vie de comptoir que je viens de vous faire, je suppose que vous avez compris pourquoi ma réponse est MILLE FOIS NON, mais je vais quand même étoffer ma réponse, parce que j’aime bien en tartiner des caisses quand je pourrais faire court.
Si on aborde la chose d’un point de vue négatif, au Japon j’ai vécu des d’histoire d’amour plus que médiocres, j’ai développé des TCA, j’ai fais pas mal de jobs pas très épanouissants, j’ai fais un prêt pour une école hors de prix pour finalement trouver des postes pas très bien payés comparé à la moyenne tokyoïte.
Ok, ça c’est la liste déprimante que je me fais les jours de doutes et de Häagen-Dazs en pleurant devant Bridget Jones.
Mais pas que.
Ca va sonner très gnan-gnan consensuel mais c’est on ne peut plus vrai, le Japon m’a appris énormément sur moi, sur qui je suis et sur ce que je pense. Rien de tel que de vous exiler loin de votre petit nid douillet confortable pour découvrir ce que vous avez dans le bide. J’ai appris mes forces et mes faiblesses. Des aspects de moi plutôt badass que je soupçonnais pas, des faiblesses honteuses que je me dois absolument de corriger et dont je n’étais pas consciente.
Il m’a forgé l’esprit.
Et puis aussi il y a un aspect que j’aime au Japon, c’est que quelque part, si on s’en donne les moyens, j’ai l’impression que peut se lancer dans presque n’importe quoi.
Alors c’est vrai, je tape sur l’enseignement japonais et le fait que les étudiants en sortent souvent ignares, je tape sur les entreprises patriarcales et ces employés incapables de se détacher de leur manuel et d’anticiper un peu leur travail, mais il y a un truc que j’aime bien : à partir du moment où il existe cette culture de l’entreprise qui forme l’employé, avec un peu d’effort et de culot, vous pouvez travailler dans n’importe quoi, quelle que soit votre formation.
En France, si tu veux être vendeuse, il faut un diplôme de vendeuse. Si tu veux être caissière à Intermarché, il faut une licence d’hôtesse de caisse à Intermarché, si tu veux faire dame pipi, il faut un master Canard WC.
Même les jobs alimentaires les plus dérisoires, c’est une finale de Koh Lanta pour se faire embaucher, à coup de diplômes et noms de formation pompeux qui vous confinent dans un seul et unique domaine.
Oui, les réorientations professionnelles existent et s’imposer dans un secteur où on a aucune formation est possible, mais c’est le parcours du combattant.
Au Japon, quand on est encore dans la tranche des 20-30 ans (peut être même après), ca reste quand même beaucoup plus souple selon les entreprises.
Je suis arrivée au Japon avec mon master et quelques diplômes annexes, mais une formation, allez, on va dire à 90% littéraire. Je sais, ça ne mène pas très loin en 2013 d’étudier la littérature japonaise d’après-guerre et les poèmes en langue ancienne, mais je n’ai pas trop pensé en terme de carrière, mais en terme de « hé, j’ai envie de faire ça». Mais même si écrire un mémoire sur la condition des prostituées japonaises après la seconde guerre mondiale ne m’a jamais servi dans ma vie professionnelle, eh bien j’ai quand même réussi à faire ma place là où j’avais envie.
J’ai eu envie de travailler dans l’événementiel, allez hop, bon gré mal gré, j’y arrive.
J’ai envie de travailler comme traductrice japonais-français, quelques petits tests de traduction réussis, et hop j’y arrive.
J’ai envie de travailler dans une boîte qui développe des sites web et des applications smartphone (bon, et des inkans, arrêtez de troller), je montre deux trois designs et sites tout nazes que j’ai fais pour le plaisir, et hop, j’y arrive.
A part peut être la traduction car même sans avoir fait d’école spécialisée, j’ai beaucoup travaillé les langues, autant dire que je partais de zéro dans chaque domaine.
Dans ma dernière entreprise pour laquelle je travaille maintenant en freelance, j’avais un niveau horriblement amateur en tout. Mais petit à petit, j’ai appris à coder plus proprement, j’ai appris à maîtriser entre autre Photoshop et Illustrator. J’ai peut-être toujours pas le niveau de quelqu’un qui a fait une vraie formation professionnelle, mais je peux au moins me vanter de m’être fait ma place, d’apprendre avec des professionnels et améliorer mes compétences.
En France, je doute sincèrement qu’on m’aurait donné une chance comme graphiste ou autre sans formation, sans expérience, mais EN PLUS avec un niveau très amateur.
J’ai vu des gens au Japon se lancer dans tout et n’importe quoi : cuisinier, pâtissier, modèle, acteur, développeur, illustrateur, éditeur, graphiste, même tatoueur, à étudier en admirant le travail sur des fesses de Yakuza (dédicace à Mu ).
Alors se lancer dans un domaine en partant de zéro et même en dessous, ça veut aussi dire se donner à 100%, faire des sacrifices, accepter de mettre sa fierté dans sa poche et être un peu le larbin de son « maître » pendant qu’on apprend… bref, à la dure selon le domaine, mais on peut apprendre et se faire une place dans de nouveaux secteurs, oui.
Donc non, je n’ai jamais regretté malgré les baffes d’être venue au Japon. J’ai vécu de nombreuses choses inoubliables, développé une façon de penser et des compétences que je n’aurais sûrement pas acquises en restant dans mon adorable Besançon natal.
Et pour ne jamais oublier ces années de Japon uniques, fortes en émotions et en expériences variées, avant de partir, je me suis fait tatouer par mon amie apprentie tatoueuse cinq fleurs de cerisiers.
Une pour chaque année.
Petite pub au passage, si vous voulez suivre l’évolution d’une apprentie tatoueuse au Japon, voici la page où vous pourrez la suivre, et vous renseigner sur le monde du tatouage/se faire tatouer au Japon.
Je pense écrire un jour dessus, mais vu mon rythme capricieux, autant vous laisser prendre les devants…
Si j’avais toutefois quelques petits regrets à exprimer, ils seraient les suivants :
– Ne pas avoir grimpé le Fuji. Chaque été, travail, mauvais temps ou typhon, un contre-temps à la con.
– Ne pas être allée à Okinawa, à Nagasaki et fait le pèlerinage des 88 temples de Shikoku.
– Ne pas être allée à la fête du pénis, je suis sûre que j’aurais eu un magnifique article à écrire.
– Ne pas avoir vu la comédie musicale de la Petite Sirène (tout complet sur des mois avant mon départ). Oui je sais, ça n’a rien à voir avec le Japon, mais elle n’est plus jouée dans beaucoup de pays et ne pas l’avoir vu représente un drame de ma vie.
– Ne pas avoir vu une des comédies musicale de Takarazuka (ville près d’Osaka), ces comédies musicales où tous les rôles, même masculins, sont jouées par des femmes. C’est aussi kitch que fantastique, je suis très très fan.
Et je crois que c’est tout… ? Car malgré tout, j’ai quand même vu un sacré paquet de villes et fait un sacré paquet de choses.
Pas grave, j’accomplirai ces derniers petits souhaits nippons les prochaines fois que je serai de passage.
Déjà, il faut que je continue mon périple « Sonyan in Wonderfood », qui consiste à faire tous les restaurants à thème Alice aux pays des merveilles…
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Voilà pour ce petit bilan que je tenais à écrire, pour moi et pour ceux dont les questions sont restés sans réponses.
Deux mois après, j’apprécie la vie en Corée même si je pige pas un mot et que chaque échange réussi avec l’Autochtone est une petite victoire de Canard. Tout ne se passe pas exactement comme j’avais prévu d’un point de vue privé, d’où un petit repli pour faire le point, mais la Corée du Sud en elle-même demeure fascinante et intéressante.
Jusqu’à maintenant, je suis restée principalement dans les « petites » villes, expérimentant la Corée à l’ancienne où on se lève à 4h du matin pour aller au port acheter son poisson frais au retour des bateaux ; je vais maintenant m’exiler à Busan et Séoul d’ici quelques jours pour découvrir la Corée des dramas, aux néons qui clignotent et aux visages refaits.
Sinon, pour le travail en freelance… Eh bien, ça c’est le pied. Pouvoir faire un travail qu’on apprécie sans devoir se taper les joies de l’open space, en mettant de la musique etc., c’est quand même un luxe.
Après, le fait de travailler à la maison rend ces journées de travail très sédentaires, je bouge nettement moins qu’à Tokyo où j’étais hyperactive et ça me chiffonne un peu.
Donc, se forcer à bouger me parait important, je me demande si je ne vais pas me déplacer pour travailler dans des cafés ou des bibliothèques de temps en temps. En attendant, j’essaie de partir me promener une heure le midi, ou après le travail histoire de prendre l’air.
Voilà donc pour ce post de transition et où j’en suis après ces deux petits mois de blanc.
Je reviens la prochaine fois avec un petit spin off d’un de mes posts sur le Japon mais version Corée du Sud… Devinerez-vous lequel ?!
Hâte de lire les prochains articles (pavés ? :p)
En freelance je pense effectivement qu’il vaut mieux que tu ne restes pas tout le temps chez toi, l’idée de travailler dans un café, une bibliothèque ou même un lieu spécialisé pour les gens travaillant en freelance (en France il y a certains lieux où les freelance se retrouvent pour bosser, je sais pas si ça existe en Corée). Travailler dans d’autres endroits que chez toi te permettra de bouger un peu et avoir des interactions sociales avec d’autres personnes ^^
Le spin off d’un de tes posts j’ai pas envie de deviner si c’est ce que je pense >_< (comme t'as dit que ça allait pas fort côté privé, j'espère pas que c'est le spin-off de l'article sur les "boyfriends japonais")
Youhouh! Okaeri ! Tu plaisantes avec tes histoires de dépression, mais en tout cas je suis drôlement contente de te relire (ce que je n’espérais pas du tout de sitôt, en même temps!)!
J’envie ton courage de tout lâcher et partir, autant de France que du Japon, pour reconstruire à neuf ailleurs. C’est quelque chose que je ne sais (encore) pas faire, et ça pourrait être un gros regret dans ma vie!
Et je languis d’entendre parler de la Corée des dramas. ^^
Merci pour cet article » bilan » et merci à toi d’avoir partagé une des 1001 visions du Japon. Bizarrement ça ne m’a pas rebuté pour le futur voyage au Japon mais plutôt préparé en me disant que je vais devoir mettre les bouchées doubles pour pouvoir y bosser. Ton tatouage est magnifique et j’aime bien le travail de ton amie ^_^ Etant une fan de Taka j’aurai aimé un article dessus mais tant pis XD J’irai juste la bas quand je passerai ( même si Ranju TOmu quitte la troupe en avril prochain donc peu de chance de la voir ) .Contente que ta vie en Corée se passe bien et que ton travail te plait ^_^ J’attends ton prochain article avec impatience =) Et à part les Ahjumma mamies coréennes avec la coupe mouton et la visière sur la tête je vois pas =p
Ravie que tu sois de retour! J’avais eu peur que tu n’ailles vraiment pas bien. J’ai hate de lire tes prochains et tres prometteurs articles croustillants. Merci pour ce bilan, tu as beaucoup de recul sur ton parcours, ainsi que sur le Japon.
Concernant l’Australie, j’ai pas mal de connaissances qui y sont parti en WH, et tout ce qu’ils voulaient, c’était repartir. Les sons de cloches sont toujours différents selon les personnes et la manière dont ils appréhendent les choses.
Un Master Canard WC !!
*hurle de rire*
Diantre, je suis bien aise de lire que d’après toi, tout est possible au Japon… Parce que j’ai bien envie de me lancer dans une aventure pas très raccord avec mon CV. À cœur vaillant…
Ciel, tu es allée voir les dunes de Tottori!! C’est sur ma to-go-liste depuis des mois! Ça a l’air sublime! En revanche, je verrai Nagasaki avant toi 😉
Oui, le Japon est un pays sublime, mais comme tu le dis, malheur à qui s’arrête à ses cotes idylliques, car il nous réserve aussi de belles entourloupettes. Rester lucide, c’est sûrement le meilleur conseil pour ne pas tomber de trop haut…
Cette facette du Japon où tout est possible, ce « Nihon Dream » me fascine.
L’apprentissage en entreprise est quelque chose que la France à perdu avec les années et que j’envie au Japon. J’aime ce côté « touche-à-tout » décomplexé, qui permet aux gens de s’essayer à plusieurs choses pour finalement trouver ce qui les intéresse ou arborer plusieurs talents.
J’envie ton parcours professionnel hétéroclite, en t’essayant à divers métiers tu as acquis en expérience dans des domaines variés et donc à gagner en polyvalence.
Pour ton prochain post je dirais que…je crains le pire !
Si c’est pour nous parler des moustiques, c’est vraiment pas la peine tu sais… ;D
Sois sympa !! (>人<)
En appréhendant ton prochain post,
Mimi
Une chose à dire ? the end.
Pourquoi ? parce que ce post me semble tellement représenter la fin d’une vie d’une époque, on pourrait en faire un film de ton blog tu le sais ça ? 😉
et puis en dernière image après tout tes drames au japon et ce que tu en dis de magnifique, on te verrais en Corée en train de faire une petite balade de pause ou d’aller acheter ton poisson et là on verrait sur le grand écran noir: « The end »
j’ai trouvé ça beau. Je ne suis pas une personne qui laisse beaucoup de message (j’ai hooonte car je sais à quelle point c’est cool d’en recevoir après avoir tenté un blog étant moi même une expatriée) mais j’ai eu envie là maintenant de t’en laissé un. J’ai beaucoup lu et recommandé ton article sur les TCA, c’est cru, choquant mais parfait en même temps pour prendre conscience de ce que c’est. J’ai une amie qui est tombé dedans mais à 13 ans je devais être trop jeune pour me rendre compte de ce que c’était même si ça ne me semblait pas normal.
Pour le reste une autre chose à te dire: Bonne continuation ! of course 🙂
j’admire royalement ta détermination. Je suis une passionnée une petite aventurière mais en même temps je suis trop réaliste alors il y a des choses que je n’ai pas faîtes quand j’aurais pu en avoir l’occasion, maintenant je pense de plus en plus à sortir de ma zone de confort, j’ai 20 ans, j’ai le temps et des milliard de projet plutôt réalisable ! vivre à l’étranger m’a appris beaucoup de chose même si je ne me considère pas encore comme étant sortie de ma zone de confort !
j’espère aussi pour toi que la Corée c’est cool, surtout les petites villes tellements différentes des autres, plus grandes plus bruyante plus vivante peut-être, mais en même temps la chaleur des petites villes est nécessaire pour connaître un pays ! mange bien ton poisson tout frais pêché, c’est bon pour la santé 😉
En espérant pouvoir te relire bientôt, car même si ceci est mon premier commentaire, j’adore te lire ! alors merci pour tout.
Anne-Laure
ps: courage pour ta vie privée ! c’est jamais parfait je présume quelque soit l’endroit du monde où l’on se trouve.
Ha, ça fait plaisir de retrouver un bon vieux pavé à l’ancienne 😉
Vivement la suite des aventures de Sonyan !
C’est vrai ce que tu dis niveau travail. Quand je suis allé au Japon, j’ai bavé sur les magazines/pavés (Town Work) gratuit que l’on trouve dans les gares pour chercher un emploi. Il y en a tellement ! Bon c’est sûrement que des petits boulots (baito) mais chaque annonce est très détaillée (et se veut attractive), et te mâche une partie de la prospection quand on recherche un travail car on a accès direct aux plages horaires, flexibilité des jours où l’on peut travailler, salaire, plan exact, nombre de minutes de marche depuis la station de métro, la tête de tes futurs collègues (!!), etc. En France, quand je vois une annonce, c’est à moi à trouver tous ces renseignements via leur site (quand il y en a un), je trouve la démarche inversée.
Et sinon, je pense que tu aurais pu trouver un poste d’Infographiste en France même en débutant et sans diplôme, voire faire facilement des stages dans ce domaine sur Paris afin d’avoir un peu d’expérience. Comme c’est mon métier, je sais qu’il est assez facile d’accès, d’autant que beaucoup d’entrepreneurs pensent que ce n’est pas un vrai métier et que tout se fait très rapidement (en gros c’est le logiciel qui fait tout). J’ai dû aussi parfois rattraper les bourdes de commerciaux-« graphistes » par exemple. Si tu as un bon book même sans diplôme, c’est possible aussi de travailler dans cette branche comme dans l’illustration par exemple. Se former est désormais encore plus accessible depuis 2 ans avec les sites où l’on paye au mois pour avoir des formations assez pointues en ligne dans des domaines variés (comme Video2brain ou Elephorm).
J’ai aussi pas mal d’amis qui ont fait, au final, un travail n’ayant aucun rapport avec leur diplôme, faute d’avoir pu trouver rapidement dans leur branche (au bout d’un an)… donc repartir de zéro dans une autre branche en France est possible aussi (à partir du moment où l’on a un certain niveau genre Bac+2, peu importe la branche).
Je ne peux m’empêcher de prendre comme une dédicace personnelle le paragraphe sur le fait qu’on ne puisse pas se réorienter facilement en France. 😉
Je n’ai toujours pas mon Master Canard WC, ni mon CAP caissière à LIDL et ça me handicape énormément, mais au final j’ai peut être trouvé du boulot… dans ma branche (;-_-)
Pour revenir sur ton bilan, en deux ans au Japon j’ai appris énormément de choses sur les gens, sur la vie et sur moi-même; ça n’a pas toujours été facile mais ce sont aussi les épreuves qui nous poussent à grandir. Alors je comprends largement que tu y sois retournée et que tu y aies vécu si longtemps, car malgré toutes ces difficultés le Japon reste un pays riche en émotions.
En revanche le Japon demeurera pour moi LE pays dans lequel n’importe lequel de nos travers prendra des proportions colossales pour peu que l’on n’y fasse pas attention (« Tu es un Geek? Viens nous rejoindre » ; « Tu aimes manger? Viens nous rejoindre! » ; « Tu es alcoolique? Viens nous rejoiiiindre »!!!);
Les 7Eleven sont des envoyés du diable, des suppôts de satan, et il est plus facile de sombrer dans une addiction au Japon qu’ailleurs; principalement car tout y est à portée de main 24h/24.
24h/24 ça reste flou, mais ça veut dire que tu n’as jamais aucune raison de te dire : c’est bon, j’arrête, y’en a plus. Car il y en a toujours, de tout!
Le 7Eleven, c’est la porte ouverte à toutes les fenêtres.
Hello je voulais juste te dire que j’ai découvert ton blog y a pas très longtemps mais j’adore vraiment te lire. Tes articles sont assez longs et nombreux mais je compte bien tous les lire un jour (oui, un jour) mais sache que le premier article que j’ai lu était celui à propos des TCA et qu’il m’a beaucoup touchée. N’ayant jamais voyagé au Japon, ni vécu ce genre de problèmes (je vis plutôt l’inverse étant très maigre) je ne pense pas approfondir sur le sujet mais merci pour ce bel article ! Puis ça m’a donné envie de lire tes autres articles un peu plus joyeux, et tu es pleine d’humour et très lucide à la fois ^_^ (je viens juste de finir un vieil article sur ta joie immense à propos de l’achat d’une énorme licorne rose, j’ai du mal à arrêter de rire xD) Et puis à part ça je trouve que ça fait du bien de voir des écrits qui pointent un peu les mauvais côtés du Japon, parce que bien trop souvent on a tendance à l’idéaliser (je dis pas que moi je ne le fais pas vu que j’y suis jamais allée mais je m’efforce de m’informer et je sais que le Japon c’est pas que les sushis, Naruto et le visual kei [bien que j’adore les 3]) Donc ton blog me sert à me « préparer » mentalement à me prendre des claques (car même en étant consciente de certains problèmes je m’en prendrai certainement mais bon c’est la vie n’est-ce pas) car en effet je compte bien me débrouiller pour aller étudier au Japon un jour, étant donné que je prévois de faire une LEA japonais l’année prochaine et que la 3 ème année se fait souvent là-bas n_n Désolée ce commentaire ne concerne pas vraiment cet article mais comme c’était le dernier et que je n’ai jamais commenté ton blog j’ai décidé de le faire ici. A propos de cet article je suis contente que tu te sois épanouie au Japon et que tu décides de voyager encore, après tout le monde est grand il y a tellement de choses à découvrir \o/ en espérant que tu te plaises en Corée et que tu nous pondes plein d’articles à crever de rire comme d’habitude, bises!
Ca fait un bon moment que je suis ton blog, (découvert via une amie en commun tout ça tout ça). Et je suis bien contente de le lire ce bilan. Parce qu’au final, moi le japon, j’connais pas trop, mais la Corée, et bien si, d’ailleurs j’y vis. Alors les grands plaisirs et les vexations, les experiences wtf et les remarques chelous, je donne tous les jours. Parfois je me demande ce que je fous la, et souvent je me dis, que quand même, j’ai de la chance de vivre hors de ma zone de confort.
Je te souhaite d’enjoyer la Corée et ses Ajhummas~ 🙂
tu lui envoies quand l’adresse de ton blog à Amélie Nothomb ? vous pourriez faire des merveilles de très longs métrages à vous deux 🙂 Y’a beaucoup beaucoup de films pourris au ciné qui font des tunes avec rien, à quand un bon film de ton histoire ? y’a déjà tellement de quoi faire et je pense qu’en scénariste/metteuse en scène tu nous épaterais encore, non ? Et pis en attendant pour en revenir à notre pain quotidien tu viens nous voir quand ????
Je suis tout a fait d’accord sur le fait qu’il faut partir averti sur les problemes de societe au Japon. Je n’ai eu aucune mauvaise surprise sur mes 6 mois de vie ici ! Et a moi aussi le Japon m’a appris ENORMEMENT sur moi-meme! C’est un excellent pays pour s’exiler, prendre du recul sur soi, ses projets et sa culture. On voit vraiment les choses sous un autre angle !
Il y aurait moyen que je lise ton memoire ? 🙂 Genre que tu me l’envoies par email par exemple ? Je peux te le troquer contre celui de mon frere sur l’engagement des officiers occidentaux dans la revolution Meiji. 😉
Bon courage pour ce que tu vis en Coree !