Kimchiland pour les Nuls

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Toi aussi tu rêves d’aller en Corée du Sud parce que tu aimes bien la bouffe épicée qui te fait repeindre tes latrines du sol au plafond, que tu es fan de K-POP ou de dramas de 25 épisodes d’une heure aux retournements improbables ou tout simplement parce que c’est moins cher que le Japon, voire juste à côté si tu y habites: ce guide du premier voyage en Corée est pour toi.

Toutefois, sache que comme j’aime bien faire mon intéressante et ne pas faire comme tout le monde (et aussi parce que le ventre à pattes qui m’accompagne avait envie de rentrer chez lui voir sa famille), je ne suis, ni allée à Séoul la capitale, ni à Busan la deuxième plus grande ville, comme la plupart des gens qui partent en Corée du Sud. Non, je suis partie me perdre dans la brousse de la côte est du pays, donc mon récit de voyage risque de différer peut-être un peu de ce qu’on peut expérimenter dans les très grandes villes et/ou lire sur les autres blogs.

Enfin, même si ça fait bien quatre ans que je dis « Cette année c’est sûr, je visite la Corée du Sud ! », ce n’est finalement que mon premier voyage, donc ce guide est écrit à travers les yeux d’une vraie Noob qui s’est fait un avis sur huit petits jours. Aussi, si tu es doctorant en sociologie coréenne, que tu y vis depuis 1950 ou encore que tu as fondé le pays, tu pardonneras le fait que je dis peut-être de la merde subjective.

◆ Bien commencer son voyage

Si ton animal totem est le chat noir, que tu es passé sous une échelle la dernière décennie ou que tu viens de casser un miroir, la première règle est de ne pas choisir ton alter ego pour partir en voyage.

Non parce que, si tu as lu mon billet sur le 14 juin tu sais de quoi je suis capable en matière de poisse, et si tu me suis sur Twitter, tu sais que je partage mon quotidien avec l’équivalent coréen de Mr Catastrophe. Donc l’idée de partir avec Pierre quand je suis Richard, était déjà une idée pas terrible, mais en plus de ça avant de partir, j’ai eu la mauvaise idée de mettre tous mes neurones en jachère pour n’en garder qu’un ou deux en veille.

Voyez, à la base, nous avions décidé de prendre un avion en soirée après le travail, mais le prix étant nettement plus avantageux en milieu d’après-midi, j’avais décidé de braver mon patron pour demander de m’absenter dès 12h.

Sauf que je ne sais pas pourquoi, mon cerveau n’a jamais voulu imprimer que finalement, nous ne prenions pas l’avion de 19h30 mais celui de 16h30.

Ainsi, quand mon Pierre Catastrophe me parlait de départ à 16h30, la tête en l’air de Richard que je suis avait décidé que le départ était toujours 19h30 et 16h30 l’heure d’arrivée à l’aéroport (la compagnie aérienne nous demandant d’arriver trois heures à l’avance).

Et j’avais beau dire des trucs un peu suspects comme « oooh, on a largement le temps d’arriver à l’aéroport pour 16h30 ou 17h ! », Pierre Catastrophe n’osait pas trop me faire remarquer que je disais de la merde, car je suis généralement le cerveau des opérations.

Pour la simple et très bonne raison qu’il cultive un art fascinant pour se tromper de sens du train, de nom de station, de lignes ou même se perdre dans un cul-de-sac et n’arrive à s’organiser que pour bouffer. Il est donc, en toute logique, généralement le maître du ravitaillement pendant que je gère tout le reste de mon côté.

Mais cette fois, même si Pierre sentait bien qu’il y avait un bug dans la matrice de Richard, il n’a pas osé le dire, se disant qu’encore une fois, c’était lui qui devait être à l’ouest ou mal comprendre, car Richard ne se trompe jamais normalement.

Ainsi, quand je sors du travail à 12h, au lieu de partir directement à l’aéroport pour y être à 13h30 et embarquer tranquillement, voilà qu’en bonne grosse abrutie, je rentre tranquillement à la maison prendre ma douche, me changer pour être présentable devant belle-maman, et PIRE, comme il n’est « que » 13h20, prendre le temps de mettre en ligne le blog avec « Le Diable s’habille en D. » avant de partir. Considérez donc que tout ce que va arriver par la suite est de VOTRE FAUTE, oui mesdames et messieurs !

Et là, après avoir posté à la va vite mon pavé, je prends le rappel de notre billet électronique fraîchement imprimé, et vois « décollage à 16h30 »… ! Mes deux neurones en veille se remettent difficilement en route comme un vieux pc sous Windows 98 avec 8mo de Ram, et là, c’est la panique.

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On est carrément pas en avance !

Pierre se décompose en comprenant que Richard était vraiment à l’ouest depuis le début et que pour un coup, il ne fallait pas lui faire confiance, qu’il n’y a PAS de solutions pour arriver en moins d’une heure à Narita depuis la maison, et qu’en gros, on est dans la merde jusqu’au cou.

Départ en fanfare en courant avec les valises sous 35° degré à 3000% d’humidité, ça valait bien le coup de rentrer tranquillou se doucher avant de partir. Je cherche tous les itinéraires possibles, mais aucun ne nous permet d’arriver avant 15h30, le plus rapide arrivant à 15h40. Je téléphone à la compagnie aérienne, pleure pour qu’on nous attende dix minutes avant de fermer le guichet, que tout ça c’est la faute des trains en retard, ces incapables (oui je ne pouvais quand même pas dire que c’était pour me pomponner et bloguer car je suis con comme un balai). On ne nous promet rien, mais que peut-être si on est sages, on nous laissera le guichet ouvert.

Puis Pierre propose qu’on demande à un taxi le temps que ça met depuis Shinjuku pour arriver à Narita plein gaz. Je doute que ce soit plus rapide que le train et me dit qu’on ferait peut-être mieux de s’en tenir au plan A avec nos dix minutes de retard et éviter les frais monstrueux d’un taxi jusque là-bas, mais je fais aussi profil bas, car c’est moi qui me plante sur l’heure du départ depuis plusieurs jours. Un des taxis nous promet monts et merveilles, soit qu’il est possible d’arriver en 40 minutes par l’autoroute. Pierre veut y croire, Richard capitule et monte dans le taxi.

Sauf qu’au bout de 50minutes, on y est toujours pas à Narita. Pierre ne connaît pas du tout Chiba donc ne s’en aperçoit pas, mais moi qui regarde les panneaux et me repère plus ou moins, les noms de villes que je vois ne me rassurent pas trop, ça me parait bien loin de Narita. Je commence à questionner le taxi qui me dit qu’on met un peu plus de temps à cause du trafic et qu’on y sera au pire dans 5 minutes. Je suis sceptique, mais comme je suis complètement accablée par ma connerie, j’ai plus envie de pleurer que de ramener ma fraise.

Seulement Pierre m’achève en annonçant au taxi « Heu, sur le panneau, ils annoncent Narita à 30km hein ? » … et là, le taxi reste incroyablement silencieux.

Il fixe sa route en silence et ne nous répond plus, même quand on lui demande comment il compte faire 30km en moins de cinq minutes.

Il nous a bien roulé dans le mochi, le fils de chacal.

Résultat, nous avons payé 260 euros de taxi (70 euros de plus qu’annoncé) pour être arrivé en 1h25 au lieu de 40min, soit à 15h50 avec vingt minutes de retard.

La compagnie nous avait attendu un quart d’heure, mais après que de toute façon, ça devenait trop tard pour enregistrer nos bagages en soute ont tout fermé. A cause de ce connard de taxi qui s’est bien foutu de nous, on a loupé notre enregistrement à cinq minutes près.

Donc voilà, on a loupé notre avion, claqué 260 euros dans l’arnaque d’un vieux con (révisez votre mythe du Japonais respectueux et honnête et descendez de votre nuage : il y a des enc*lés partout dans le monde, aucun pays n’est épargné), et tous les avions de la compagnie sont complets jusqu’au lundi.
Les compagnies japonaises nous proposent deux allers simples à 1800 euros… Autant vous dire qu’à ce prix-là je pars deux semaines à Bali.

J’ai la chance d’avoir un Pierre Catastrophe extrêmement calme, qui en cherchant en coréen sur le net a réussi à trouver un billet abordable sur Korean Air. Bon, l’aller simple coûtait le triple de notre aller-retour initial (en low cost), mais c’était ça ou rien. Alors après deux heures d’errances et de recherche d’une compagnie abordable, et bien on a remis la main au portefeuille pour un nouvel aller.

En gros, nous sommes deux pauvres misérables, on économise depuis février pour ce voyage et nos économies ont été aux trois quart flambées dans le taxi et un nouvel aller… On remerciera donc – sans trop faire les fiers- les mamans compréhensives et généreuses qui ont fait en sorte qu’on puisse profiter un minimum de notre semaine de voyage. On a abandonné toutes nos séances shopping prévues depuis des mois (mes cosmétiiiiiiques) mais au moins on a quand même bien profité.

Cette petite anecdote honteuse pour : 1) vous prouver que je peux aussi être con comme la lune, 2) vous donner un contre-exemple de tout ce qu’il ne faut pas faire pour réussir votre départ et bien commencer un voyage.

En résumé : ne mettez pas votre cerveau en vacances tout de suite, la connerie n’arrive pas toujours qu’aux autres. Hé oui.

Une fois qu’on a été dans l’avion, on a préféré ne plus penser à nos centaines d’euros partis en fumée et oublier toute cette histoire que je déterre pour vos zygomatiques avant de la ré enterrer pour toujours.

Et honnêtement, l’arrivée sur Busan de nuit était tellement époustouflante avec ses montages et ses plages illuminées (oui, même les montagnes !) qu’on préféré se dire que ça valait le coup, de loin la plus belle arrivée qu’il m’ait été donné de voir depuis un avion.

La Corée du Sud : profil

Pour tous les nullos en géographie, voici une petite carte pour vous permettre de situer ce pays petit mais costaud.

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Avec à sa gauche la Chine et sa pollution (sympa la vie à Pékin), à sa droite le Japon et sa radioactivité (sympa l’agriculture à Fukushima) et en pays frontalier l’inénarrable Corée du Nord (sympa les coupes de cheveux à Pyongyang), on peut dire que la Corée du Sud est bien entourée. Comme quoi, il y a pire que toi dans la vie et tes voisins du dessus qui font la bringue un samedi soir ou le vieux d’à côté qui fait des travaux à 7h le matin tous les dimanches (quoique…).

Autant vous dire qu’avec cette flopée de boulets comme camarades de classe, la Corée du Sud doit se montrer forte pour survivre en ce milieu hostile.

Et forte, elle le devient petit à petit en exportant avec bonheur son kimchi (légumes fermentés au piment), son cinéma avec des films d’horreur ou thrillers souvent réussis, sa KPOP avec des boysband grands et musclés et des girlsband aux jambes infinies, et enfin ses remarquables produits Samsung ou LG dont la taille des smartphones ressemblent de plus en plus à s’y méprendre avec un écran de cinéma Pathé.

Ainsi, s’il y a encore quelques dizaines d’années la Corée avait un PIB équivalent à ceux des pays les moins évolués d’Afrique (même que Wikipédia le dit), depuis la fin des années 1990-début 2000 c’est l’explosion économique et l’entrée dans le top des grandes puissances d’Asie.

Et maintenant que ça clignote de néons, qu’on découvre que les Asiatiques peuvent aussi être grands, musclés et virils, qu’on fabrique des téléphones qui font aussi grille-pain et avion de chasse, et qu’on refait le nez et les yeux pour pas cher, la Corée du Sud est à la mode et on se l’arrache.

Voilà, maintenant que tu sais tout sur la Corée du Sud et que tu check lastminute.com pour découvrir que l’aller-retour coûte vachement moins cher que celui pour le Japon, entrons dans le vif du sujet.

◆La monnaie

La monnaie coréenne est le won. Comme le nom du délectable Won Bin, donc c’est facile à retenir.

wonbin 

Mais malgré son nom super classe de beau gosse élevé au grain, cette monnaie ne vaut pas grand chose et on se retrouve donc avec des billets d’une valeur inférieure à 1 euro. Peu rentable pour braquer une banque, me direz-vous.

Cours actuel : 1 euro (131 yens) = 1473 won. Et à ce prix-là, on regrette que ce soit des Won sans le Bin, parce que moi je t’en prends un bon troupeau pour ouvrir une maison close et devenir riche à millions.

…Je m’égare.

Notez que les Coréens payent beaucoup plus par carte de paiement que les Japonais, et que comme chez nous, payer avec des gros billets un produit à petit prix n’est pas très bien vu. Donc si tu as l’habitude de payer ton onigiri a 100 yens avec un billet de 10000, sache qu’en Corée c’est comme en France : ça fait chier la caissière.

◆Les Coréens

« Les Japonais, les Coréens, c’est kif-kif bourricot ! Tous des citrons ! ». Hé bien non mon bon monsieur.

Si au cours de ces dernières années au Japon j’avais déjà eu le loisir de me forger un avis comme quoi les Coréens étaient quelque peu différents de leurs voisins, un séjour sur place m’aura permis de constater que c’est juste le jour et la nuit.

Si le Japonais se complait dans le respect des règles (ou le moutonnisme aigu), la politesse de façade et l’effacement de sa personnalité, le Coréen lui, se démarque dans l’art remarquable de la gruge, du brigandisme civil et du doigt d’honneur aux réglements.

Interdit de fumer ? Tiens, et si je m’en grillais une !

Tu regardes les mouches au plafond pendant que tu fais la queue ? Tiens, et si je te passais devant ni vu ni connu.

Il n’y a pas de poubelles ? Tiens, et si j’en improvisais une sur ce trottoir.

Le feu des piétons est rouge et la route à six voies est blindée de voitures qui emmerdent royalement les limitations de vitesse ? Tiens, et si je traversais ? (j’ai vu une mamie le faire, c’était jackass 3ème génération, magique).

Non vraiment, je crois que je n’ai pas vu une seule règle respectée pendant mes huit jours de séjour, que ce soit les chauffeurs de taxi ou de bus au téléphone en conduisant et autres. C’était assez fascinant, après cinq ans de Japon où chaque comportement est millimétrés (sauf aux heures de pointes et après deux trois verres), autant vous dire que j’étais bien dépaysé.

Mais bizarrement, le pays est quand même bien entretenu (du moins de ce que j’en ai vu). Tous les jours, je voyais des gens jeter leurs poubelles n’ importe où, et tous les matins, il n’y avait plus rien du tout.

Enfin, le Coréen n’a pas le sang-froid des Nippons, au contraire, c’est un sanguin. Ca parle fort, ça t’agresse pour un pet de mouche, mais ça t’accueille à bras ouvert et veut devenir ton ami pour la vie sans te connaître. Pas ou peu de tatemae en Corée, si on veut t’aborder on t’aborde, si on veut te t’insulter parce que t’as hésité sur ton chemin et dérangé une fraction de seconde la personne derrière toi on le fait, si on veut rire fort on rit et on te pète le tympan, si on a pas envie de faire la même chose que son voisin, on le dit. Le Coréen s’affirme et s’impose. C’était peut-être d’autant plus vrai que j’étais dans le sud du pays.

Ce qui rend le tout assez vivant et dynamique. Parfois déroutant quand on s’est un peu trop japonisé, mais aussi un peu plus humain. Et ça ne veut pas dire que la politesse n’existe pas. Les manières à respecter à table et devant ses ainés sont sans fin, et malgré son côté brute de pomme, le Coréen a bon cœur.

Exemple : Une mamie monte dans un bus et bip mal sa carte de transport. Le chauffeur : « Hé mémé ! Reviens, t’as mal bipé la borne ! », et la mamie de revenir en s’excusant.

Imaginez le chauffeur Japonais appeler son honorable cliente « mémé »…

Un autre exemple, toujours dans le bus (où je dois dire que chaque trajet m’a fasciné). On est en pleine route et sans raison apparente, le chauffeur s’arrête en plein milieu de la voie et quitte son siège. Il traverse tout le bus pour aller dans la rangée du fond où dort un lycéen la bouche ouverte débordante de bave à poings fermées. Et notre chauffeur : « Réveille-toi ! Ça fait trop longtemps que tu dors dans ce bus, je suis sûr que tu as loupé ta station ! Allez réveille-toi, t’habites où ? Ben c’est bien ce que je disais, c’était deux stations plus haut ! T’aurais dû me le dire, moi je t’aurais réveillé à ta station et t’aurais pu dormir tranquille sans avoir à repartir en sens inverse ! Allez descend moi de là que je redémarre! ».

Autant vous dire qu’encore une fois, si le Japonais est de façade très poli, que vous vous endormiez dans son bus et loupiez votre station ne va pas le perturber outre mesure, c’est un peu son quotidien et après tout, chacun sa merde.

Bref, heureusement que j’avais les sous-titres de Pierre Catastrophe parce qu’en bonne touriste qui pige que dalle, j’aurais juste vu un vieux chauffeur ronchon bloquer la circulation pour s’arrêter au beau milieu de la route et foutre à la porte un pauvre lycéen endormi qui n’avait rien demandé. Et ce genre de grincheux au grand cœur n’ont pas l’air rare, plusieurs fois, j’ai eu l’impression qu’on m’engueulait en me parlant alors qu’en fait, on me disait juste de faire attention à moi ou me proposait de l’aide. Bref, avoir un Coréen sous le bras pour faire l’interprète est un plus, c’est indéniable.

Enfin, le Coréen aime son pays, bouffer à s’en éclater le bide, la vie et s’amuser. On va voir un oncle hospitalisé après une grosse blessure ? Oh non, ce serait quand même dommage de ne pas aller boire un coup alors qu’on arrive du Japon, bim bam boum ni vu ni connu je t’embrouille,vas y que je cache mes vêtements de civil sous ma blouse d’hôpital, subtilise les clés de ma voiture –conduis le bras dans le plâtre mais « ça va, c’est une automatique ! » – et m’enfuis de l’hosto quelques heures pour aller descendre une série de binouzes autour d’un barbecue. Normal.

D’ailleurs, le Coréen n’a rien à envier à son voisin Japonais, il a lui aussi un bon lever de coude et enchaîne les verres jusqu’à tard dans la nuit.

Sauf que j’en ai vu aucun rouler sous la table au bout d’une demi gorgée, donc soit le Coréen tient mieux l’alcool que ces lopettes de Poponais, soit je suis tombée sur une série de badass pendant mon séjour.

La Corée et son petit lot de WTF m’auront aussi permis de comprendre de nombreuses choses sur le comportement que je trouvais parfois irrespectueux de mon Pierre Catastrophe, comme par exemple, quand il voulait qu’on aille acheter notre alcool ou plat quelconque moins cher au supermarché avant d’aller au restaurant pour agrémenter notre repas. Le malheureux n’avait pas l’air de comprendre que ça ne se faisait absolument pas de ramener la bouffe d’un autre établissement dans un restaurant et s’y faire son petit pique-nique.

Maintenant que j’ai fait des restaus entourés de Coréens qui, ne trouvant pas un plat sur la carte, appellent le livreur pour se faire livrer le dit plat A LA TABLE MEME du restaurant, et bien plus rien ne m’étonne. Notez que ça avait l’air complètement normal et que la femme qui tenait l’établissement continuait à nous servir les bières le sourire aux lèvres pendant qu’on réglait la note du livreur.

Epique.

En gros, le Coréen m’a l’air d’un sacré lascars qui, bien que différent, est tout aussi fascinant à étudier que son voisin de droite.

◆La Bouffe

À la base, je pensais faire comme pour Hokkaido et vous faire une série de critiques Anti-Dukan666 des différentes spécialités qu’on a mangées, mais dans la mesure où on a fait QUE BOUFFER du matin au soir, ça me parait difficilement gérable. Je vous disais souvent que Pierre Catastrophe était un ventre avec des jambes et des bras. Et bien sachez que je ne connaissais pas encore l’étendue totale de ses capacités stomacales qui sont absolument remarquables. Voire effrayantes.

Et le phénomène semble national, les Sud-coréens sont des descendants de Gargantua ou je ne m’y connais pas. Je retire absolument tout ce que j’ai pu dire sur les Japonais, leur passion pour la bouffe et leur capacité à manger à n’importe quelle heure de la journée : ce sont des petits joueurs de basse cour.

En Corée du Sud, c’est même pas qu’on mange à n’importe quelle heure, c’est qu’on s’envoie un plat de bidoche pour 15 personnes tous les trois quarts d’heure.

Non vraiment… Même pas le temps de se remettre des vingt plats qu’on vient de s’envoyer que le camarade d’à côté vous annonce déjà « j’ai de nouveau faim ».

Notez, c sont des plats pour DEUX personnes :

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Ça m’a rappelé un traumatisme vieux de déjà dix ans en Tunisie, où les lois de l’hospitalité font que votre hôte vous offre à manger à profusion quand vous venez lui rendre le visite. Donc autant vous dire que quand vous y allez pour rencontrer toute votre famille et que vous vous tapez sept couscous dans la journée, vous commencez à pleurer de la semoule et des pois chiche.

Je ne pensais pas revivre cet enfer un jour, et bien si. Et pourtant, niveau capacité de gobage, j’en ai sous le pied a priori. Je suis pas la dernière à m’armer de baguettes et autres fourchettes pour taper dans le plat.

Mais là, j’ai dû m’avouer grande perdante.

Je suppose que quand on visite la Corée entre touristes et qu’on mange ce qu’il nous plait à l’heure qu’il nous plait, on ne vit pas forcément le phénomène, mais quand on se retrouve en mode Pékin Express immergée dans la famille et les amis, sachez qu’on souffre et qu’on prend trois kilos par jour.

Outre la difficulté d’agrandir son estomac comme un terrain de foot pour réussir à avaler tous les mets présentés, la nourriture coréenne est diablement bonne.

Non vraiment, assez épicée certes, et je dois avouer qu’il y a encore pas si longtemps, je craignais franchement, mais suite à un entrainement quotidien depuis des mois sur un air de The Eyes of Tiger, j’ai relevé tous les défis piquants avec brio. Pour ceux qui n’ont pas la chance d’avoir un coach des papilles à la maison pour apprendre à résister à la gorge en feu, rassurez-vous, les plats non épicés existent aussi.

Par contre, si vous êtes fâchés avec le ralouf, vous risquez d’être malheureux car comme en Chine, beaucoup de plats sont à base de porc.

Histoire de vous mettre un peu les crocs comme avec mon billet sur Hokkaido, voici quelques spécialités coréennes.

1) Les réputés Barbecue Coréen.

Que ce soit le Kalbi 갈비(à base de lamelle de bœuf) ou encore le Samgyeopsal 삼겹살 (à base de tranche de porc), ça envoie du lourd. La viande est tendre, gouteuse et les sauces font chanter la bouche.

Généralement servi avec du riz et de nombreux accompagnements. Dans bien des cas, on nous sert des feuilles de salade, ainsi qu’un nombre impressionnant de mini plats cuisinés. Dans une feuille de salade, on met une tranche de viande cuite et trempée dans les sauces de son choix, ainsi que les accompagnements de notre choix. Vous faites votre petit mélange, enroulez la salade autour comme un maki, et hop, dans le gosier pour l’explosion des saveurs.

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Les Coréens sont de bons vivants et manger est manifestement un moment de partage et de convivialité. Ainsi préparer un petit mélange pour un aîné, le fermer soigneusement et le lui offrir en le mettant directement dans la bouche de votre interlocuteur vous fera gagner des points de sympathie sans précédent. J’avoue que pour nous qui ne sommes pas forcément habitués à fourrer nos doigts dans la bouche de quelqu’un qu’on ne connait pas, c’est assez perturbant. Mais bon, j’ai cru comprendre que ça faisait vraiment plaisir au destinataire, alors je m’y suis collée avec les gens qu’on m’a présentés pendant ces huit jours, et je dois avouer que ça leur a fait un effet du tonnerre à chaque fois. Donc n’hésitez pas.

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2) Le Poisson Cru

Notez que les Japonais n’ont pas le monopole du poisson cru et que les Coréens aussi ont leur façon de déguster le poisson cru. Avec de la sauce piquante, et encore une fois ce système de salade où on enroule une tranche de poisson saucé et quelques légumes/condiments d’accompagnement. Très différent des sashimis nippons, mais tout aussi bons.

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3) Le Patbingsu 팥빙수

Vous adorez l’été au Japon pour vous enfiler quelques Kakikori, ces glaces pilées recouvertes de sirop que l’on retrouve un peu partout de juin à septembre ?

Vous risquez d’halluciner devant l’équivalent coréen… Ils ont carrément musclé leur version avec des coupes de glace pilée énormissimes, agrémentées de fruits, d’oreo, de haricots rouges sucrés (qui contre toute attente se marie fort bien avec l’oreo !), de fruits secs, de mochi et j’en passe.

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Si je ne devais donner qu’une mention spéciale Anti-Dukan666, en tant qu’ambassadrice du sucré, ça ne pourrait être que pour le Patbingsu ! Allez, un petit lien d’autres saveurs pour rêver…
C’est une nouvelle fois gargantuesque, mais encore une invitation à la convivialité : ce kakikori évolué se mange à la bonne franquette, à plusieurs autour de la coupe.

Les Japonais aussi ont cette culture des plats partagés, mais généralement avec chacun sa petite assiette et tout le monde la même portion. En Corée, chacun tape directement dans les plats avec sa cuillère comme bon lui semble, sans souci de parts égales et de chacun son écuelle.

J’aimerais évidemment vous présenter tout ce que j’ai pu manger et mes plats fétiches, mais en toute honnêteté, il y en avait tellement… Mais comme je risque de rebloguer sur la Corée dans le futur, on y reviendra.

◆ Tips de la vie de tous les jours

– Il y a aussi des combinis en Corée, mais ils ne fournissent pas forcément de sac en plastique (à vrai dire je crois qu’on ne m’en a pas donné une seule fois) ou même de baguettes pour vos bento. Un peu moins pratique qu’au Japon mais un peu moins de gaspillage aussi, donc au pire c’est pas plus mal.
– Contrairement au Japon qui a un réseau ferré CERTES COMPLIQUE mais fort bien desservi sur tout le pays, la Corée paie ses années de retard de toute nouvelle puissance et mis à part entre les très grandes villes, il n’y a pas de trains/métro. En tous cas pas du tout dans le sud-est où chaque trajet entre et à l’intérieur des villes s’est fait en bus. D’ailleurs les bus limousines allant d’une ville à une autre sont plutôt nombreux, ainsi de Pohang, il y a un bus pour Busan ou l’aéroport toutes les dix minutes. A contrario, le pays est incontestablement automobile, même les petites villes comptent des routes à six voies et on trouve des stations services tous les dix mètres. Vraiment.
– Autre moyen de transport très usité : les taxis. En ville, le prix de départ était de 2800 won soit environ 2,50 euros. Autant vous dire que si vous êtes à deux ou plus, ça revient encore moins cher que le bus si vous n’allez pas trop loin. D’ailleurs, ils l’ont bien compris et se posent régulièrement avec un sans gêne déconcertant devant les arrêts de bus (à la place du dit bus…) dans l’espoir qu’un client potentiel renonce à prendre le bus pour monter dans son taxi. Evitez de croiser leur regard si vous n’avez pas l’intention de monter car ils insisteront lourdement, comme un moustique dans votre oreille quand vous essayez de dormir. Par contre méfiez-vous, comme je vous l’ai dit plus haut, le Coréen est roublard ! Aussi dans des endroits très touristiques comme Gyeongju (dont je parlerai plus bas), le compteur est à zéro. Le chauffeur vous demande votre destination et vous propose un prix en fonction de la distance. Je vous suggère de ne pas dire oui du premier coup et de marchander, c’est un piège à touriste ! On s’est fait prendre 4000 won pour 100 mètres, on avait aucune idée qu’on était juste à cote de l’endroit qu’on cherchait … Bon ça bat pas les 27000 yens du taxi japonais pour l’aéroport…
– A part dans les endroits neufs comme l’aéroport de Busan (et sûrement la capitale), généralement les toilettes coréens sont à l’ancienne (beaucoup de toilettes trous-sans-cuvette-infâmes comme au Japon) et le papier toilette est EN DEHORS des toilettes, près des lavabos. Donc tu te sers et après tu rentres faire ta petite affaire.
J’ai pas compris tout de suite, râlant qu’il n’y avait jamais de PQ dans ce foutu pays, mais même quand j’ai tilté j’ai eu du mal à m’y faire. Je me suis donc retrouvée con plus d’une fois à me retrouver sans papier sur mon trône. Ça a fini par me gonfler et j’ai fait des réserves de papier et lingettes dans mon sac à main (ma vie dans ses moindres détails vous transcende, je le sais).
– Comme je le disais plus tôt, si vous sortez des très grandes villes comme Séoul ou Busan, vos trajets se feront très certainement en bus (vraiment pas cher d’ailleurs, selon les destinations il nous arrivait de payer qu’un ou deux euros pour des trajets de plus d’une heure) et il vaut mieux avoir l’acompte ou une somme proche pour payer votre ticket. Sauf qu’on a pas toujours la monnaie et que ça devient vite chiant. Aussi, les Coréens ont un système de carte de transport proche de la Suica ou Pasmo au Japon. Une carte (avec un logo « Cashbee » dessus) qu’on charge d’argent et qu’il suffit de biper une fois dans le bus, ou même au combini pour payer ses courses.
Bonus : Ces cartes de transport ne sont pas en forme de cartes standard mais en strap de la forme de notre choix (personnages Disney, nounours, objets divers) que l’on accroche à son téléphone ou au portefeuille.

cashbee

◆ Tourisme

1) Ulsan 울산
Ville portuaire de plus d’un million d’habitants, Ulsan est situé à environ 45 minutes en voiture de Busan. À vrai dire nous y avons passé nos deux premiers jours qui étaient essentiellement des retrouvailles en famille, donc même si on est sortis se balader, faire des piques niques et des restos (bouffer, bouffer, bouffer…), on a pas fait énormément de tourisme.
Juste, la ville était réellement magnifique de nuit.

IMG_3631Cliché volé ici, parce que mes photos sont nazes à côté

En dehors du centre-ville, entouré de montagnes, il était parfois difficile de choisir si on était en ville ou en pleine campagne. Des gros blocs de HLM, les uns sur les autres au milieu des rizières et des montagnes, un peu comme si on était dans une banlieue du 93 et dans le trou du cul du Jura en même temps.
(Quoi y’a pas de rizières dans le Jura ?).
Comme on dormait au 10ème étage d’un des HLM, doté de grands balcons vitrés, j’ai pu admirer mon premier lever du soleil au pays du matin calme entre les montagnes qui, niaise comme je le suis, m’a mis les larmes aux yeux.
Quand on ne voit que du béton depuis 5 ans et que son propre balcon donne sur un mur à moins d’un mètre, on devient sensible à ce genre de choses que voulez-vous.

2) Pohang 포항

Le ventre à pattes me vendait sa ville comme la campagne profonde, alors que Pohang compte quand même plus de 500 000 habitants, ce qui représente le double d’une ville comme Lille ou Bordeaux… On est quand même loin d’un village de la Creuse coréenne hein.
Et puis surtout, c’est aussi une ville au bord de la mer.
Et ce qu’il y a d’heureux, c’est que comme la Corée ne redoute pas les tsunami comme son voisin, les plages bordent la ville sans retenue, les buildings et lieux de loisirs juste au bord de la mer. De nuit, c’est très animé, les jeunes coréens jouent au beach volley, font du scooter des mers et on peut même pour 20 euros monter sur un petit bateau lumineux qui fait office de boite de nuit, enchaînant les virages et accélérations sur le son de la musique.
Pour la première fois depuis des années, je me suis vraiment sentie en vacances. D’autant que contrairement au Japon, la plage de Pohang pullulait de restaurants et de cafés en terrasse, très agréable.
Le centre de Pohang est un quartier piéton très jeune où on trouve les karaokes, boîtes de nuit, salles d’arcades, magasins de chaussures et de fringues.
Je ne sais pas pour les grandes villes, mais à Pohang pour les Karaoke, pas de chaînes comme au Japon, juste des établissements tenus par des « particuliers ». Ce qui fait que le staff est nettement moins regardant sur les prix et les règles. En effet, on a payé environ 10 euros pour trois, à la base pour 1h30 de karaoke. Mais comme il y avait peu de clients ce soir-là, on nous a laissé la salle – pour le même prix ! – 3h de plus ! Plus de 4h de karaoke à moins de 4 euros par personnes, c’est donné.
Si certains quartiers de la ville sont très animés, d’autres sont en revanche encore très pauvres et figés dans le temps. Dans ces rues avec ses petits commerçants de quartiers vendant leurs produits fait maison pour une bouchée de pain aux enfants sortant de l’école, j’ai trouvé l’empire Samsung et consort bien bien loin.
Aussi, on trouve de grands marchés et une rue spécialisée dans les restaurants de poissons… qui proposent de grands bacs devant l’établissement avec les poissons encore vivants dedans ! On peut donc choisir son poisson pendant qu’il fait encore des bulles la bouche ouverte. Un peu triste pour la bête, mais pour le coup on est sûr de manger frais.

Situé à 45min du centre en bus, on est aussi fait un après-midi balade au temple Bogyungsa, situé au milieu des montagnes et de 14 chutes d’eau.
Pour tout vous dire, on a pas fait la balade en entier car elle fait plus de 10km ( ! ) et le chemin sinueux au bord de la montagne est quand même un peu sportif. On a dû faire 3-4 km (plus le retour), donc on a pu voir sept ou huit cascades sur notre chemin quand même et deux temples.
Une belle promenade pour profiter des montagnes coréennes (le pays est principalement composé de montagnes qui font la fierté des Coréens, manifestement amoureux de randonnées et de grimpettes au sommet), d’un peu d’air pur et de calme.
Ça change de Shinjuku.

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3) Gyeongju 경주

Pohang est situé à seulement 30 minutes en bus de Gyeongju, ville historique et ancienne capitale de Corée. Si on faisait une nouvelle comparaison vulgaire avec le Japon on pourrait dire que c’est le « Kyôto » de Corée, mais comme elle en était la capitale à l’époque du royaume de Silla, soit à partir de l’année 57 avant Julien Clair Jésus Christ jusqu’en 935, elle est en fait beaucoup plus ancienne.
J’ai adoré cette ville, qui est un immense musée à elle toute seule. Tout est à voir, tout est à faire. Nous sommes loin d’avoir pu tout visiter, mais rien que ce que j’ai vu et les paysages depuis le bus ou pendant les balades vendaient du rêve.
Des vieux villages, des champs de fleurs, des énormes tumulus où sont enterrés les anciens rois de Sillas… Non vraiment, de très beaux paysages et choses à voir.
Mais j’avoue que comme c’est les vacances, on s’est quand même offert une journée à l’Aqua Park de Gyeongju, avec des attractions très sympas et très wonderlandesque, ce qui m’a permis d’admirer tout plein de beaux Coréens musclés en maillot de bain (mais chut, c’est un secret).

waterpark

Parmi nos visites, nous sommes allez voir l’étang d’Anapji qui est un MUST-SEE de nuit. Non vraiment, l’éclairage nocturne rend la visite magique et vous transformera en espèce de photographe monomaniaque : chaque angle de ce jardin est une merveille. Encore une fois je regrette de ne pas avoir d’appareil photo valable et de ne pas pouvoir rendre justice à la beauté du site avec mes pauvres photos de téléphone.

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Aussi, nous sommes allés visiter quelques trésors historiques classés au patrimoine mondial de l’Unesco comme le temple de Bulguksa. D’ailleurs, il faut le mériter, car faire de la grimpette sous un soleil tapant, ça use.
J’en ai vu une sacrée tripotée des temples dans ma vie, mais celui-là était vraiment différent des autres que j’ai pu voir. Dans ses couleurs, son architecture, ses différentes cours.

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À seulement 4km, autre trésor historique, les grottes de Seokguram.

Voila pour les sites majeurs que nous avons visité. À vrai dire il y a encore plein de petites choses que j’ai envie d’aborder sur ce voyage, mais ce post deviendrait encore trop long et décousu donc je le ferai très certainement dans d’autres petits billets. Je vous prépare notamment un petit top en images des WTF que j’ai pu voir en Corée. A priori, j’aurai certainement d’autres occasions d’y retourner. Occasion cette fois de faire aussi un détour par Busan ou Séoul.

Un bien beau voyage en tous cas, j’espère vous avoir un peu donné envie d’y aller aussi.

19 thoughts on “Kimchiland pour les Nuls

  1. miyabi

    Tu m’as donné envie! Surtout la bouffe, j’ai FAIM! La team #antidukan666 est très fière de toi.
    Ton action « ratage d’avion » est assez balaise, je sais pas comment t’as fait pour passer au dessus.

    La suiiiiiiiiiiiiiiite <3

    Reply
    1. Sonyan Post author

      Faut qu’on y ailles ensemble, en plus d’avoir une bouffe du tonnerre, tout est pas cher!!! Pis alors niveau #antidukan666, ils ont du niveau. Les Japonais qui laissent la moitié de leur assiette sont bien loin derrière !
      Et oui, mon ratage d’avion c’était du gros level… je trouvais bizarre que dans mes misères ça ne m’était encore jamais arrivée. Ben voilà, je peux le checker sur ma liste.

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  2. Alyss

    Par tous les dieux des voyages, tu me donnes diablement envie d’y faire un tour après être partie du Japon …
    Mais du coup pour la monnaie, ça vaut le coup d’avoir des euros (question bidon je pense mais je ne suis pas sûre d’avoir bien compris)

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    1. Sonyan Post author

      C’est bien dommage si tu étais au Japon car avec Air Asia, notre aller retour initial était à 90 euros seulement ! Si on avait pas loupé notre avion comme des blaireaux, c’était vraiment un voyage pas cher.
      Pour répondre à ta question, c’est pas tant au niveau de la monnaie que c’est intéressant mais du niveau de vie. La vie est trois fois moins chère en Corée du Sud que ce soit la bouffe, les sorties ou les petites conneries à acheter. Nettement moins ruine budget que le Japon, a fortiori Tokyo.

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  3. Tam

    Rha ça va finir d’être trop dur de lire ton blog… Je bave devant tes photos de bouffe !
    (ok t’as déjà capté que j’étais AUSSI un ventre sur pattes…)

    Tiens d’ailleurs je suis assez chat noir aussi dans mon genre, par contre je vis avec l’exact opposé. C’est-à-dire que dans mon cas on serait partis à la bourre avec la certitude de rater l’avion, on serait arrivés à 15h50 à l’aéroport MAIS ils auraient aussi eu du retard dans l’enregistrement des bagages et ils seraient toujours ouverts. En plus comme on serait arrivés les derniers ils nous auraient accompagnés jusqu’à l’avion en voiturette. Et peut-être surclassés. (ou peut-être surclassé mon trèfle à quatre feuille mais pas moi qui aurait hérité de la place au fond dans le froid prêt du moteur…)

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    1. Sonyan Post author

      Et pourtant je vous ai épargné la galerie de photo de bouffe avec tous les plats ! (un peu par flemme, ça me prenait du temps de préparer les galeries…).
      Ca m’est déjà arrivé d’avoir de la chance et d’être surclassée (une erreur de manip de Dieu je suppose), connaître l’espace d’un instant la vie d’un chanceux c’est bon !
      Profite bien de ton trèfle à quatre feuille humain.

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  4. Nolwenn

    Comme j’ai ri… ptain vous faites vraiment la paire! Pierre et Richard 😀 C’est beau.

    Ouais, j’ai cru capter qu’ils étaient branchés rando parce qu’en bonne traileuse et accessoirement touriste potentielle de ce pays de fourbes (qui sait, un jour, peut-être, etc), j’avais guetté ce qui peut se courir en nature chez eux. Et j’étais tombée là http://french.visitkorea.or.kr/fre/SI/SI_FR_4_3_18.jsp …bah ça donne envie ces conneries.

    Sinon, comme toujours, je suis fan, tu m’as bien fait rire et vous m’avez bien fait rire.

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    1. Sonyan Post author

      Et encore Mi Amor, je ne te raconte pas tout. Si tu savais les plans de chat noir qu’il m’a déjà fait ! Enfin ça fait des trucs rigolos à raconter.
      Et oui, toi qui aime marcher/courir etc., je crois que la Corée est faite pour toi. Énormément de magasin de running et d’équipement de randonnée. Y’a vraiment plein de balades à faire.

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  5. Mimi

    Ma famille n’aimant pas la nourriture épicé, j’ai toujours entendu le rapprochement des toilettes à cette nourriture, mais je n’ai jamais bien compris pourquoi. Une fois que c’est digéré, ça ne pose pas de problème normalement.
    Milles excuses ! Tu nous accordes tellement de temps que nous en avons retardé ton voyage.
    Nous sommes un public exigeant…
    C’est tellement plus simple de rejeter la faute sur les autres, petite étourdie !

    Ce billet m’a conforté sur l’idée que j’ai pu me faire de la Corée (et sa population) via internet, films, dramas, documentaires. Les paysages naturels et la culture traditionnelle de ce pays semblent passionnants. Et la nourriture exquise!!!
    As-tu durant ton voyage entendu parler ou rencontrer des « Ajummas », ces femmes d’âge mûr au fort caractère ?

    J’attends comme d’habitude ton prochain post avec impatience ! 🙂

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    1. Sonyan Post author

      Détrompe toi, la cuisine épicée est déconseillée pour tout ceux qui ont le transit intestinal fragile et donner et la ch*asse car elle accélère le transit intestinal. Aussi, elle chauffe le corps et fait brûler plus de calories de ce que j’en sais, ils font même des régimes coréens à base de plats épicés au Japon.

      La Corée est un pays un peu moins « clean » que le Japon, mais fascinant sous bien d’autres aspects, il me tarde d’y retourner !
      Quant aux Ajummas, difficile de les louper, elles sont partout !

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  6. Alexiel

    Super que tu ais apprécié ce petit voyage au pays du kimchi. 8jours c’est court mais tu semble en avoir bien profité.
    Faut vraiment que j’y aille, ça fera évoluer mon coréen.
    경주 est vraiment une ville que j’aimerai visiter, vu tout ce qu’on m’en a déjà raconté.

    Ah et le 팥빙수 j’adoreeee ! J’en ai déjà mangé dans un resto coréen à Paris (en mode plus petit et plus cher aussi xD), d’ailleurs la semaine dernière j’ai fait découvrir ce dessert à ma soeur, elle a adoré.
    Par contre moi la Corée je la redoute niveau bouffe. Pas que ça soit trop épicé (j’adore, plus c’est épicé plus j’adhère) par contre je risque d’être malheureuse en tant que végétarienne, ils aiment trop la barbaque là bas .___.
    Mais bon j’ai appris à faire ma chieuse en coréen au cas où pour le jour où j’irai en Corée et que je devrai commander un truc dans un restaurant. xD
    Sinon je risque bien d’être abonnée au 비빔밥 sans viande xD (le seul plat coréen que je commande à chaque fois en France .__. Mais c’est drôlement bon donc c’est pas grave)

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    1. Sonyan Post author

      En effet huit jours c’est bien court, mais bon la plupart des gens (qui partent du Japon) se contentent de trois jours à Séoul donc j’ai de la chance.
      C’est marrant car j’ai pensé à toi pendant mon voyage en me disant justement que la vie des végétariens ici devait pas être bien drôle. Sans viande il y a aussi des sortes de ramens, les 떡볶이, le 전 aux légumes, et tous les plats d’accompagnement sont sans. Donc quand tu fais tes petits makis de salades, tu as juste à éviter la viande et c’est tellement goutu que ça devrait pas poser de problème. Par contre tu risques de rendre les Coréens malheureux xD

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      1. Alexiel

        J’avoue j’y ai pensé aussi que ça risque de rendre les coréens malheureux de voir une végétarienne vu leur adoration de la bouffe. xD

        Mais sur le site de l’office du tourisme coréen ils listent des resto VG à Seoul =D Donc il doit bien y avoir des coréens VG. Mon c’est sûr qu’il doit y avoir moins de VG en Corée comparé à la France (enfin pas sûre ‘_’) mais je pense pas que ça sera pire que le Portugal (où seul 0,3% de la population est VG, bon en France c’est pas beaucoup mieux on est 2%).

        Quand j’avais été voir ma famille au Portugal l’été dernier pendant 1 semaine ils savaient pas quoi me faire à manger et dans les restaurants c’était pareil, je devais dire au chef cuisinier quoi me faire et chez ma grand-mère j’ai fini par faire moi-même à manger.
        La cuisine coréenne semble un peu plus riches en légumes, fondée sur une base végétale et il est donc plus facile de se débrouiller et de se régaler comparé au Portugal. (voir même comparé à la France où parfois on sait pas quoi te faire non plus)

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  7. Alexiel

    Ah et sinon. Pour le début épique de votre voyage j’ai bien rigolé.
    C’est bien le genre de truc qui m’arriverait tient. (même le coup du taxi. J’ai le don de choisir les solutions foireuses)

    Vous faites bien la paire tous les deux. xD
    Bon là j’en rigole mais j’imagine que sur le coup ça devait pas être bien marrant… et claquer tout ce fric à cause de ça, ça doit être rageant.

    Bon faut prendre ça positivement, au moins vous vous en souviendrez de ce voyage et vous ne referez pas les mêmes erreurs. xD

    Reply
    1. Sonyan Post author

      Si on pense à notre fric on l’a un peu mauvaise car on en a pas beaucoup et on se prive depuis février pour profiter sur place et en fait nada… Mais bon à vrai dire une fois qu’on a trouvé un avion à un prix abordable on a complètement zappé cette mésaventure. Il avait tellement envie de rentrer et moi d’y aller que ça a eclipsé le reste.
      Par contre pour le retour on était à l’aéroport 4h à l’avance !

      Reply
      1. Alexiel

        Bah c’est le départ qui vous a servi de leçon, fallait pas prendre l’avion du retour en retard en plus, ça aurait été le pompon. :p

        Reply
  8. required

    Ma famille n’aimant pas la nourriture épicé, j’ai toujours entendu le rapprochement des toilettes à cette nourriture, mais je n’ai jamais bien compris pourquoi. Une fois que c’est digéré, ça ne pose pas de problème normalement.

    Sisi. Ca brule, c’est liquide (d’ou le coté peinture), et ça viens sans prévenir.

    C’est du vécu, et c’est reproductible.

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